Le monde de la compétition moto des années 70 perd l’un de ses meilleurs pilotes.
En effet, Thierry Tchernine est décédé dans son lit d’une maladie, dans la nuit du 21 février.
il se trouve que le hasard de la vie m’a mené en 2008 à me retrouver un jour humble invité autour d’une table par Michel Bidault avec Monsieur Tchernine accompagné de sa famille.
Je découvris un homme souriant, généreux et affable, avec qui il fût très agréable de revenir sur cette époque de la Vitesse française et d’évoquer aussi celle d’aujourd’hui.
Thierry Tchernine au centre (à côté de Patrick Fernandez) et à Montlhéry en 70PUBLICITÉPUBLICITÉTandis que Bidault tentait de combler mes lacunes historiques quant au parcours de l’ami Tchernine, ce dernier avouait repartir en quête d’une TZ pour tâter à nouveau un peu de la piste.
C’est une des figures de la « bande de Maisons-Alfort » qui disparaît à l’age de 66 ans.
Né en 1944 à Paris dans une famille modeste, le jeune Thierry a grandi à l’époque des « blousons noirs », riches en anecdotes sympathiques.
CAP de plomberie et couverture en poches, il s’offre à 16 ans sa première moto, une 125 Motobécane.
Ensuite, c’est au guidon d’une 500 BSA qu’il continuera son apprentissage et commencera à fréquenter la fameuse bande de Maisons Alfort, creuset de toute une génération brillante de pilotes français.
En 1966, il participe à Montlhéry sa 1ère course et termine 2e avec sa Morini! C’est ainsi que tout commence et qu’il devient un top pilote 125.
En 1971, il est Vice Champion de France en 125 et en 250.
L’année suivante, il est Champion de France 125 sur une Yamaha Sonauto! La même année, il participe au Bol d’Or sur une Japauto avec Christian Bourgeois.
En GP 125 il termine 5e en France.
1973 est l’année du sacre au Bol d’Or sur Japauto.
En vitesse, Thierry réalise le meilleur temps à Rouen aux essais devant le gratin français, Rougerie, Bourgeois, Kaci, Pons… et des étrangers comme Dodds, Mortimer et Grant.
Il fera un beau Grand Prix de France 125 puisqu’il termine sur le podium à la 3e place.
A noter également sa 3e place aux 1000 Km du Mans, sa 4e place au Trophée du Million et sa 4e place finale au Championnat de France F1 en 350.
En 1974, Thierry est très populaire dans le grand public (et avec la gente féminine).
Il participe à presque tous les grands prix 125 cc et termine 6e avec une machine dépassée.
Mais il sera titré champion de France en 250 préparée par son pôte mécano Jacky Germain.
Enfin, 1975 est l’année de son mariage et décide de mettre fin à sa carrière, celle d’un pilote de légende qu’il restera toujours.
A son épouse, à sa fille et à l’ensemble de sa famille, nous adressons nos sincères condoléances.
Source : www.
bike70.
com et www.
bonhuil.
com
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