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Essai Honda Goldwing 2010

LA Goldwing, un monument et un mythe pour certains, une énorme pustule dans le paysage de la moto pour d’autres.
Elle attire autant qu’elle divise, il était donc temps pour moi après 14 ans de moto de me faire une idée sur la bête.
A l’approche on passera rapidement sur les commentaires habituels de taille et de finition pour s’attarder sur ce qui ne va pas.

Et ce qui ne va pas, c’est quand Mr Honda m’explique gentiment que pour remonter la bulle, je n’ai pas de bouton.
Je dois utiliser mes mains pour manipuler deux manettes à l’ancienne puis me saisir de la bulle et la remonter comme sur ma BMW R 100 RT de 1989….
A 30 000 euros, voilà qui n’est pas très sérieux ! Le moment de partir est venu et j’enfourche ma « Gold ».
Assis très bas, on est comme dans un fauteuil et si les manœuvres à l’arrêt sont délicates (merci la marche arrière), en route c’est un vélo….
Honda Goldwing 1800Si, si, je vous jure.

C’est bien là le côté épatant de cette mécanique de 400 kg.
Les ingénieurs ont bien bossé leur sujet.
Cette excellence se ressent lorsque l’on pousse la grosse GT dans ses derniers retranchements, elle reste très saine sur l’angle, les suspensions sont parfaites.
On peut même régler ces dernières à l’aide d’une commande au guidon en fonction de la charge embarquée ou du style de conduite à adopter.
La pousser veut bien entendu dire se réjouir des vocalises du 6 cylindres.
On est certes très loin du son d’une CBX ou encore d’une Benelli Sei, mais le charme opère toujours.
Il cogne un peu sur le 5ème rapport (très long ce qui explique le phénomène) en revanche sur les rapports intermédiaires, il propulse la moto avec une certaine vivacité et sans faiblir jusqu’à l’approche de la zone rouge.
Le plaisir est aussi présent côté portefeuille puisque la conso moyenne n’est que de 6,8 litres sur l’essai pour 100 km.
On est très loin de la machine à papa et je comprends mieux pourquoi les motos taxi virevoltent aussi aisément à Paris.
Pour la vie à bord, c’est plutôt sympa.
Chauffage partout, radio de bonne qualité (audible même à 130 km/h), cruise control et GPS.
On découvre une nouvelle façon d’appréhender la route : 1000 kms dans le week end ne vous feront plus jamais peur, même dans des conditions très défavorables à la pratique du deux roues.
C’est bien là qu’elle se distingue : on la croyait parfaite pour l’autoroute, elle s’avère être la meilleure compagne de tous les jours !Au moment de la quitter et de reprendre pourtant mon imposante vieille BMW, j’ai l’étrange impression de grimper sur un 50 cm3, on s’habitue vite à son gabarit pas si gênant pour évoluer en ville.
La dernière surprise provient du freinage : il est très puissant, ce dont on ne se rend pas compte à la conduite vu le poids de la moto mais encore une fois la révélation me viendra au guidon de ma routière sur la route du retour : j’ai loupé un freinage, tellement habitué à freiner d’un doigt sur la Gold, je m’y employa avec beaucoup plus de force sur mon levier.
Au final, on découvre que cette moto est tout simplement une moto comme les autres malgré ses mensurations XXL.
Capable de prendre bon angle, de faire rugir les chevaux du 6 cylindres et de vous emmener au bout du monde sans jamais un point de douleur.
Un regret ? Devoir la rendre et son tarif !

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