Nous revenons un instant sur le concept Brakko CWB (Central Wheel Brake) vu au Salon de Milan 2009 et déjà présenté par Vincent, qui posait la question de l’avenir de ce système sur nos machines.
Sans pouvoir y répondre, nous pouvons pousser une petite réflexion.
Sur un marché de la moto très conservateur et très rarement innovant dans le domaine du train avant (seul BMW et Yamaha sont sortis des sentiers battus), on note que celui du freinage est encore plus classique depuis des décennies entières.
À part l’évolution du système de fixation radial qui s’est généralisé dans le haut de gamme et les étriers mono-blocs (taillés dans la masse) dans le très haut de gamme, seul Erik Buell a réussi à imposer son sytème ZTL…PUBLICITÉPUBLICITÉLe ZTL de Buell comporte un seul disque (de grand diamètre) fixé de façon périmetrique sur la jante (en position latérale classique) et un seul étrier à 6 pistons fixé de façon classique (sur la fourche) freinant le disque par l’intérieur.
Nous verrons les avantages indiscutables et quelques inconvénients non-nélgigeables.
Par exemple, l’effet de faire travailler la fourche en torsion.
C’est un défaut sensible sur piste, moyennant un surdimensionnement de la fourche.
Le système CWB de Brakko, encore sous la forme de maquettes avancées il y a quelques années, va beaucoup plus loin et fût présenté à l’EICMA 2009 sous la forme de prototypes installés sur plusieurs machines du marché, avec tests à l’appui sur piste.
Sur le système italien, le mono-disque fixé sur la périphérie de la jante reprends les avantages du ZTL Buell : réduction des masses non-suspendues, de l’effet gyroscopique et de l’effort (bras de levier) sur la pince-étrier directement en périphérie.
En revanche, l’objectif de Brakko est de placer le mono-disque là où il devrait être: au centre de la roue, sans contrainte pour la fourche.
Cette position centrale d’un monodisque fût déjà éprouvée avec succès en compétition sur la moto de Michel Robert, le fameux prototype JBB Atomo champion de France Protwin en 2002.
En plus, Brakko avance un meilleure refroidissement des étriers, ainsi qu’un démontage de roue et un changement de plaquettes très rapides.
L’inconvénient principal (ainsi que pour Buell dans une moindre mesure) est la nécessité d’une conception totalement spécifique de la jante, obligeant un partenariat avec d’autres équipementiers périphériques.
L’intérêt ou la nécessité de multiplier les étriers (aux nombres de deux minimum à simples ou double pistons opposés, semble-t-il) du système CWB peut aussi laisser perplexe, comme la fixation radiale intérieure très éloignée du moyeu.
Elle paraît en effet moins rigide (mécaniquement) qu’une fixation radiale classique extérieure (sur un disque pas trop grand).
Il n’en reste pas moins que c’est par ce type d’innovations très sérieuses et ingénieuses que l’avenir de la moto avance.
Les avantages proposés par Brakko sont en effet très importants.
En espérant que les constructeurs y prêtent attention.
Photo: www.
brakko.
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