Bridgestone est le fournisseur unique des teams de MotoGP.
Avant de se pencher plus longuement sur ce boudin noir, regardons un peu comment tout cela fonctionne sur un week end.
D’abord, Bridgestone amène 6 ingénieurs qui aident les pilotes afin de les aider dans leurs choix, en fonction de la température de la piste, de leur feeling et aussi tout de même de leurs habitudes.
18 trains de pneus slicks et 10 trains de pneus pluie sont apportés par pilote et par circuit chaque week end.
Au total, Bridgestone entre deux séances monte 35 pneus par heure.
Bridgestone MotoGPAfin de s’assurer qu’aucun pilote ne bénéficie d’un pneu différent que les autres, les pneus ont deux codes barres : l’un apposé par les commissaires, l’autre par Bridgestone.
Ce double étiquetage permet de contrôler à n’importe quel moment les pneus, de savoir si un pneu destiné à un pilote ne se retrouve pas sur la jante de son coéquipier, et surtout avec les trois types de pneus fournis par Bridgestone de s’assurer qu’il n’y a pas de pneus spéciaux.
Ce code barre permet aussi à Bridgestone de récupérer ses pneus, car pour eux comme nous l’expliquait Tom Tremayne, pas question qu’un pneu reste dans la nature.
En effet, ces pneus sont de véritables prototypes, il nous sera même interdit de photographier l’intérieur du pneu de trop près.
Pour avoir pu en palper un, deux choses nous ont surpris.
Premièrement, la rigidité du pneu.
Même non monté, la rigidité est surprenante.
Si l’on s’assoit sur un pneu, ce dernier se déforme.
Là en tentant de presser sur le haut du pneu, ce dernier ne subit quasiment aucune déformation !Ensuite la gomme, collante, souple : ces pneus, on en rêve encore … car on suppose l’immense adhérence qu’ils offrent aux pilotes.
Dernier disjoncteur entre eux et la piste, ce sont de vrais joyaux.
Il nous sera même difficile d’obtenir le coût d’un de ces pneus, certainement un peu par secret japonais !Bridgestone développe ses pneus tout au long de la saison, pas le temps de rouler les pneus.
Les pilotes ont une grande confiance en la marque car lorsqu’elle apporte un nouveau pneu comme ce fût le cas au Mans, résolvant quelques problèmes de stabilité au passage pour certains teams grâce à ce nouveau pneu, le pilote ne se pose pas de question, il gaze comme s’il avait toujours eu ce pneu.
Son fonctionnementEn fonction de la gomme choisie plus ou moins dure, le pneu a une température moyenne de fonctionnement optimale à 120°c, on n’irait pas poser la main dessus ! En fait avant la course, les couvertures chauffantes assurent la montée en température, ensuite, le tour de chauffe est suffisant mais il suffit que la mise en place avant le départ réel soit un peu trop longue pour que le pneu redescende.
Dans ce cas, les premiers virages sont sujets à offrir quelques gamelles ! Ceci explique cela …
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