Par un décret publié au journal officiel, le ministère de l’Intérieur vient de faire passer sans que cela choque grand monde la création d’une base de données « Ares ».
C’est quoi Ares ?« Automatisation du Registre des Entrées et Sorties des recours en matière de contravention » est un outil censé accélérer les procédures … mouais, on a un peu de mal à y croire.
Ainsi, civilité, nom, prénom, date et lieu de naissance, sexe, adresse du propriétaire du véhicule, données relatives à la vie professionnelle, identification du véhicule utilisé, données relatives aux infractions (nature, date, heure, lieu) et au montant de l’amende forfaire seront archivés…Les informations relatives à l’auteur de l’infraction en cas de désignation par le titulaire de la carte grise seront aussi conservées.
Ce fichage gênant des individus et de leurs vies privées est dénoncé par l’Automobile club des avocats (ACA), par la voix de leur président Rémy Josseaume dans le journal Le Parisien :«Ce traitement automatisé va très loin, identifiant le nom, l’adresse, la date et le lieu de naissance de l’auteur des faits, mais aussi du propriétaire du véhicule, jusqu’à sa profession»«L’association engagera tous les recours nécessaires, y compris judiciaires, pour obtenir l’annulation de cet arrêté dont la légalité est éminemment contestable.
»Ares sera expérimenté dans un premier temps à Paris et trois départements d’Ile-de-France (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) avant son application dans tout le pays.
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