Renault Laguna Coupé : en manque d'image ?

Oui, le titre est un poil provocateur mais il s’agit bien du problème qu’affronte la Laguna Coupé… S’attaquer aux références du marché et surtout aux spécialistes du coupé haut-de-gamme qui sévissent d’Outre-Rhin, ce n’est pas facile quand on s’appelle Renault et que l’on est plus réputé pour ses citadines que pour son haut de gamme.
Et pourtant… Quelle réussite cette voiture ! Côté technique d’abord avec un V6 dci qui vaut largement les autres V6 diesel du marché : puissance, onctuosité, noblesse, consommation, il a vraiment tout pour plaire.
Infiniti, la branche luxe de Nissan, en fera bientôt son ordinaire et ce n’est pas un hasard.
Technique toujours avec les 4 roues directrices qui font passer pour une citadine une grosse berline comme la Laguna GT.
C’est la même chose avec le coupé : une telle agilité, une telle maniabilité, l’impression d’être en permanence sur des rails relève du coup de génie pour forger une réputation à une automobile.
Pensez donc que ce système permet à une Renault d’enrhumer une Porsche, le Boxster en l’occurrence, sur n’importe quel parcours sinueux !PUBLICITÉPUBLICITÉCôté esthétique ensuite : dans la circulation, cette voiture impose une présence, du genre discrète mais que l’on remarque.
La classe affichée rappelle sans complexe celle d’une Aston Martin.
L’arrière du véhicule très travaillé esthétiquement n’y est pas étranger mais j’ai noté que la proue du véhicule produit aussi son effet alors que, justement, cette partie est la plus décriée par les spécialistes… Bien sûr, l’intérieur est beaucoup trop proche de la berline mais Renault n’est pas le seul a procéder de la sorte.
Volkswagen fait depuis longtemps l’échange de planches de bord sur ses modèles mais curieusement, personne ne fait de reproches dans ce cas… Subjectivité ?Finalement, la Laguna Coupé ne bouleversera peut-être pas son segment mais son existence est très importante, elle montre que les constructeurs français savent faire de belles voitures qui sont de plus au top techniquement.
Peugeot avait montré la voie, Renault l’emprunte avec brio et c’est le plus important.
L’avenir de l’industrie automobile française passe aussi par l’exploitation d’une image forte et reconnue et on remercie nos constructeurs de l’avoir enfin compris.
Puissent-ils traverser cette période troublée sereinement et devenir encore plus fort, c’est tout le mal qu’il faut leur souhaiter !