La 407 n’aura été qu’un feu de paille pour Peugeot.
Plébiscitée à sa sortie, ses ventes décollèrent immédiatement… pour retomber moins de deux années plus tard à un très bas niveau.
La faute à un segment des berlines routières en déconfiture sous les coups de boutoir des monospaces compacts et des cross-over notamment.
Pour ne rien arranger, la sochalienne a dû aussi affronter des concurrentes plus réussies qu’elle, Ford Mondeo III, Renault Laguna III et Citroën C5 II, qui ne lui laissent qu’une toute petite part du gâteau.
Son esthétique outrancière ne l’aura pas non plus aidée : le style Peugeot tournait alors en rond depuis 10 ans, déclinant à l’envie l’esthétique inaugurée par la 206, mais qui a fini par lasser le client.
Dommage pour la 407 qui garde comme principal atout son châssis de référence.
Et ce n’est pas son maigre restylage, qui ressemblait plus à un foutage de gueule qu’autre chose, qui améliora sa situation.
Mais sous l’impulsion du nouveau patron du design Peugeot, Jean-Pierre Ploué, également designer de… Citroën, la descendante de la 407, logiquement nommée 408, s’annonce comme plus réussie que son aînée, surtout que le designer a retouché habilement le projet initial.
La 408 puise aussi certains de ses gênes esthétiques auprès du 3008.
Cette nouvelle Peugeot reprendra la plate-forme technique de la Citroën C5 II mais aussi ses mécaniques, politique de groupe oblige.
Mais elle n’aura pas de version coupé, contrairement à la 406 et sa splendide déclinaison 2 portes dessinée à l’époque par Pininfarina, et à la 407 qui, encore une fois, s’est loupée avec son coupé : trop gros, trop cher, trop lourd, peu attirant visuellement, dotés de mécaniques insuffisantes pour son gabarit et se frottant malgré lui aux Mercedes, BMW et autres Audi alors qu’il ne pouvait même pas les égaler, il a dissuadé Peugeot de retenter l’expérience.
Et la crise a dû bien aider à prendre cette décision…Source photos : L’Automobile Magazine
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