Formule 1 : bilan de la saison 2009

Le dernier grand prix terminé, il est temps de faire le bilan de cette saison 2009 dans laquelle les surprises n’ont pas manqué.
McLaren-Mercedes : début de saison calamiteux pour l’équipe du champion du monde en titre entaché qui plus est d’une nouvelle tricherie, une habitude de la maison.
Mais l’équipe a travaillé d’arrache-pied pour améliorer sa voiture et une fois que cela fût fait, le Kers l’aida considérablement et Hamilton engrangea deux victoires, sauvant ainsi la saison de l’écurie britannique de belle manière.
Kovalainen fût, quand à lui, inexistant et ne devrait pas conserver son baquet l’année prochaine.
PUBLICITÉPUBLICITÉFerrari : début de saison tout aussi calamiteux pour Ferrari que pour McLaren mais cela ne s’arrangea pas pour l’écurie championne du monde en titre.
Le seul rayon de soleil viendra de Kimi Raikkonen et sa victoire au grand prix de Belgique, ce qui n’empêchera pas la Scuderia de limoger le pilote finlandais en fin de saison au profit de Fernando Alonso.
Felipe Massa ne fit rien de bien au volant d’une monoplace ratée mais ce n’était pas de sa faute.
Comble de malchance, son grave accident au grand prix de Hongrie l’écarta des circuits pour le reste de la saison.
Son remplacement au volant de la deuxième Ferrari fût le moment le plus risible de la saison tant Badoer et Fisichella furent ridicules au volant de cette monoplace alors que Raikkonen arrivait quand même à en tirer quelque chose.
Pour Badoer, passe encore car il n’avait plus fait de compétition depuis 10 ans mais Fisichella était en exercice avant de rejoindre Ferrari il il fût vraiment en dessous de tout.
Cela restera un mystère car il n’est pourtant pas devenu un mauvais pilote d’un coup, sa deuxième place en Belgique au volant de la Force India le prouvant.
Brawn-Mercedes : l’énorme surprise de la saison ! Née Honda, la Braw-Gp sera équipée hâtivement d’un V8 Mercedes après le retrait précipité du constructeur japonais.
Et ce fût le carton : 6 victoires sur les 7 premiers grands prix et un Button qui n’eût plus qu’à assurer pour devenir champion du monde en même temps que son écurie.
Pour complèter le succès, le toujours jeune Barrichello a fait bien mieux que se défendre et complètera le triomphe des Brawn en finissant troisième du championnat du monde.
Vraiment la connerie du siècle en sport automobile que le retrait de Honda, qui doit encore s’en mordre les doigts… Au passage, Brawn établira un nouveau record qui ne sera jamais battu, celui de la nouvelle écurie remportant les deux championnats lors de sa première saison ! Red Bull-Renault : l’autre grosse surprise de la saison : la Rb5, conçue par le génial Adrian Newey et dépourvue à la fois du Kers et du double diffuseur, se permit d’être bien souvent la monoplace la plus rapide du plateau.
Les deux titres furent manqués surtout par la faute des pilotes avec un Vettel encore inconstant et qui commettait des erreurs au mauvais moment et un Webber bien trop souvent incorrect en piste avec les autres pilotes et qui ne fût pas assez souvent sanctionné pour cela.
Toyota : tous les ans, c’est la même rengaine.
Toyota entame la saison avec une voiture très performante avant de s’effondrer très vite et d’être à nouveau performante en fin de saison, quand c’est trop tard.
Ce n’est pourtant pas le budget qui fait défaut mais cela n’empêche visiblement pas de répéter les mêmes erreurs.
Quand aux pilotes, s’ils ne furent pas géniaux, ils ont été solides, tant Trulli que Glock.
De plus, le remplaçant de Glock, blessé, le débutant Kobayashi a été épatant et a marqué ses premiers points à Abu Dabi.
Cela n’empêchera pas Toyota de ne conserver ni Trulli ni Glock et l’écurie elle-même n’est pas sûre d’être présente en 2010… Bmw : première moitié de saison encore plus calamiteuse pour Bmw que pour Ferrari et McLaren avec des pilotes, dont l’excellent Kubica, qui ne pouvaient rien faire d’une monoplace rétive et ratée.
Du coup, Bmw fût vexé et décida d’arrêter les frais à la fin de la saison… avant que les monoplaces, régulièrement upgradées, se montrent enfin sous leur meilleur jour, en témoigne la deuxième place de Kubica au Japon.
Le futur pilote Renault fût le meilleur atout de l’écuire germano-suisse car Heidefeld a été, comme d’habitude, transparent.
Williams-Toyota : finalement une bonne saison pour l’écurie britannique qui ne pêcha que par son deuxième pilote, le japonais Kazuki Nakajima, incapable de marquer le moindre point alors que son coéquipier, l’excellent Nico Rosberg, accumulait points et places d’honneur mais ne pouvait guère faire mieux.
2010 sera moins facile pour Williams car l’écurie perdra à la fois le moteur Toyota et Rosberg, qui a signé avec Mercedes.
Reste qu’il sera remplacé par Barrichello, ce qui n’est pas une mauvaise pioche.
Quand au moteur Cosworth, remplaçant du V8 nippon, attendons de voir ce qu’il aura dans le ventre… Renault : saison calamiteuse et à oublier au plus vite pour le constructeur français.
Probablement la plus mauvaise monoplace du plateau, la R29 n’a pas permis à l’excellent Fernando Alonso de faire grand chose, hormis une troisième place à Singapour.
Mais le pire fût atteint avec la révélation de la tricherie du grand prix de Singapour 2008 et l’exclusion à vie de Flavio Briatore en résultant.
Quand aux seconds pilotes, l’ineffable Nelson Piquet Jr, outre le fait d’être un menteur et l’instigateur de la tricherie de Singapour, il fût on ne peut plus mauvais, comme à son habitude.
Son successeur, le débutant franco-suisse Grosjean, ne fût guère meilleur mais à sa décharge, sa monoplace ne lui permettait pas de montrer grand chose.
D’ailleurs, elle n’aurait permis à aucun pilote de ne montrer quoi que ce soit, en témoignent les performances d’Alonso à son volant.
Toro Rosso-Ferrari : pas grand chose à dire des performances des Toro Rosso qui ne furent pas fabuleuses, c’est le moins que l’on puisse dire.
Il est vrai que l’écurie-bis de Red Bull ne bénéficiait pas du même support technique que sa grande soeur, plus favorisée sur ce plan.
Toro Rosso s’est surtout distinguée par sa politique exécrable envers ses pilotes avec le licenciement bien peu correct de Sébastien Bourdais.
Son remplaçant, Jaime Alguersuari, n’a pas fait mieux au volant d’une monoplace très moyenne.
Quand au Suisse Sebastien Buemi, il fût au contraire très bon à tel point qu’il mérite probablement mieux que le volant d’une Toro Rosso… Force India-Mercedes : une autre bonne surprise de la saison, Force India a fait forte impression lors de la deuxième partie de la saison, avec comme point d’orgue la deuxième place de Giancarlo Fisichella en Belgique.
Certes, la voiture était bien aidée par le V8 Mercedes mais Sutil et même Luizzi, le remplaçant de Fisichella, ont prouvé que la monoplace n’était pas un veau, malgré le budget étriqué de l’écurie.
Reste maintenant à Sutil, excellent au demeurant, à apprendre à être moins pressé de faire un résultat, ce qui l’a bien souvent privé de précieux points…