S’il est une marque mondialement connue et qui a marqué les esprits par ses innovations technologiques autant que par ses échecs, c’est bien Citroën.
La vieille dame française fête cette année ses 90 ans, l’occasion pour nous de revenir en images sur ses plus grands succès comme ses plus grands échecs… tous relatifs ! Citroën Type A : commercialisée en 1919, elle fût la première automobile à être produite en grande série en Europe.
Une première innovation de la part de la marque aux Chevrons qui en appellera bien d’autres !PUBLICITÉPUBLICITÉCitroën B2 Sport : produit en 1922, ce modèle fût le premier dérivé sport d’un autre modèle de série.
Citroën B10 : première voiture à la carrosserie toute en acier à être commercialisée en série en 1924.
Citroën C6 : la C6 actuelle a eu un ancêtre en la personne de cette C6 commercialisée en 1928.
Cette berline de prestige fût également la première Citroën à être dotée d’un moteur 6 cylindres.
Citroën Traction : sortie en 1934, la célébrissime Traction Avant fût la première voiture au monde qui, comme son nom l’indique, adopta la transmission aux roues avant en grande série.
De plus, ce modèle démoda sur le plan de la tenue de route tout ce qui roulait à son époque.
Une tradition Citroën qui se répètera à l’avenir… Citroën Rosalie : commercialisée en 1936 soit après la Traction, la Rosalie était curieusement moins évoluée techniquement et esthétiquement que cette dernière.
Pourtant, elle amenait elle aussi une innovation de taille en série, l’apparition du premier moteur diesel, une première sur un véhicule particulier.
Une première qui fera de nombreux petits ! Citroën Type H : apparu en 1947, le Type H, plus connu sous le sobriquet de Tube, fût le premier utilitaire grand public qui se destinait aussi bien à une clientèle de professionnels que de particuliers.
Equipé du moteur de la Traction, sa carrière fût longue et fructueuse ! Citroën 2cv : un des nombreux monstres sacrés de chez Citroën et un modèle devenu culte ! La 2cv, conçue en 1936 mais seulement commercialisée en 1948, était pensée comme un modèle minimaliste où tout le superflu n’avait pas sa place.
Révolutionnaire avant l’heure car cette idée de la conception minimale d’une automobile refait surface de nos jours, poussé en cela par les économies d’énergie et l’écologie.
La longue carrière de la 2cv, vendue jusqu’en 1990, et son succès commercial, 5 millions d’exemplaires produits, donneront raison à Citroën de la plus belle des manières ! Citroën Ds : un autre monstre sacré des Chevrons ! La Ds, apparue au salon de l’automobile de Paris en 1955, était un ovni sur roues qui démodait tout ce qui existait et possèdait tellement d’innovations technologiques qu’on se demandait si elle n’avait pas été conçue dans le futur ! Direction hydraulique, phares directionnels, suspension hydropneumatique, pavillon en matériaux composites, tout y était à telle point que cette Ds reste étonnamment actuelle ! Le seul hic était constitué par sa mécanique, issue de la Traction et indigne du contenu technologique de la voiture.
La Ds a pourtant causé bien des tourments à Citroën : commercialisée trop vite, elle n’était pas au point et d’une fiabilité désastreuse à tel point que les clients finissaient sa mise au point… dans les concessions de la marque ! Sa conception révolutionnaire ruina tellement Citroën que l’entreprise fût rachetée à l’époque par Michelin pour éviter la faillite.
Mais quelle voiture que cette Ds ! Citroën Ami 6 : étroitement dérivée de la 2cv à laquelle elle reprenait son châssis et son moteur, l’Ami 6 est restée célèbre pour le design de sa version berline avec sa lunette arrière inversée.
L’effet esthétique était curieux mais cette disposition avait l’avantage de ne jamais salir cette lunette arrière.
Mais l’Ami 6 marquera aussi les esprits avec sa version break, une innovation dans la catégorie pour l’époque, version qui remportera un grand succès commercial.
Citroën Ami 8 : prévue pour succéder à l’Ami 6 mais identique techniquement, l’Ami 8 sera un échec pour Citroën, pas tant du point de vue commercial car ce modèle se vendra correctement mais du point de vue philosophique : jamais elle ne prendra le pas sur le modèle qu’elle devait remplacer et pire, elle tirera sa révérence avant la 2cv.
Et ce ne fût pas le seul cas chez Citroën… Citroën M35 : cas d’école cette méconnue M35 ! Dérivée de l’Ami 8 mais encore plus moche avec sa carrosserie de coupé à l’arrière curieusement tronqué, elle était conçue pour fonctionner avec le révolutionnaire moteur rotatif dit Wankel, auquel Citroën croyait dur comme fer.
Mais voila, cette M35 était en fait un prototype vendu à des clients triés sur le volet et chargées d’en faire la mise au point.
Ce qui se révélait une bonne idée tournera à la catastrophe : le moteur consommait beaucoup trop, il n’était pas étanche et les fuites d’huile étaient monnaie courante.
De plus, le réseau de concessionnaire ne savait pas comment entretenir et réparer ce drôle d’engin.
Tous ces ennuis entrainèrent la perte du M35 à tel point que Citroën racheta tous les exemplaires à ses clients… pour les détruire immédiatement ! Citroën Ami Super : autre échec pour Citroën et pour l’Ami8, modèle qui n’aura décidemment pas été gâté ! Doté de la mécanique de la Gs qui en faisait une vraie routière, cette Ami Super a pourtant été boudée par la clientèle au profit de la star de l’époque de Citroën, la Gs.
Citroën Dyane : la victime du syndrome Ami 8 ! N’étant rien de plus qu’une 2cv recarrossée, la Dyane devait, d’après Citroën, lui succéder.
Las, c’est la 2cv qui aura la peau de la Dyane, cette dernière voyant sa production s’arrêter bien avant celle de la Deuche… Citroën Méhari : ce dérivé technique de la 2cv restera célèbre et deviendra même culte, surtout sur les plages françaises ! Première voiture à être équipée en série d’une carrosserie en dérivé de plastique, l’Abs, elle restera aussi célèbre pour sa version 4×4 qui était capable de passer absolument partout ! Citroën Gs : l’équivalent chez les berlines compactes de la Ds chez les berlines routières.
La Gs innovait autant pour sa catégorie que la Ds : suspension hydropneumatique, moteur à plat et à double arbre à cames en tête refroidit par air, on peut dire que Citroën avait gâté techniquement sa Gs ! Et le public ne s’y trompera pas, ce modèle étant l’un des plus grands succès du constructeur français.
Citroën Gs Birotor : il fallait bien que la Gs connaisse un couac ! La version birotor était doté du tristement célèbre moteur Wankel et connaitra le même destion tourmenté que la M35 : peu fiable, consommant trop, irréparable, accablée d’ennuis techniques, elle finira sa triste existence dans de nombreuses casses d’automobiles… Citroën Gsa X3 : évolution de la Gs, la Gsa était pourtant un tout nouveau modèle tant le restylage était important.
Pourtant, ce modèle est resté célèbre pour une autre raison : son Cx, coefficient de pénétration dans l’air, était le plus bas de son époque, s’établissant à 0.
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Curieusement, Citroën ne communiquera jamais sur cette prouesse technologique… Citroën Sm : son patronyme disait tout, c’était vraiment Sa Majesté ! Motorisée par un sublime V6 Maserati, firme rachetée par Citroën, la Sm était aussi avancée techniquement que la Ds, à qui elle devait beaucoup : direction hydraulique asservie à la vitesse, traction avant, phares directionnels et carénés, suspension hydropneumatique, aérodynamique soignée, en témoignent les roues arrières carrossées, tout y était ! Pourtant, alors que cette voiture devait être un succès et ridiculisait ses concurrentes sur la route, elle fût un échec pour Citroën.
Commercialisée en pleine crise pétrolière, sa consommation déraisonnable la desservit irrémédiablement, de même que les toutes récentes limitations de vitesse sur autoroute, son terrain de chasse de prédilection.
Ajoutez à cela que les concessionnaires n’étaient pas habitués à entretenir une mécanique aussi sophistiquée et vous comprendrez pourquoi cette superbe voiture ne connût pas le destin qu’elle aurait pourtant mérité… Citroën Cx : successeur de la Ds, la Cx déçut pourtant les fans de la marque car elle n’était pas aussi innovante que son aînée.
Pour autant, cette grosse berline connut un grand succès commercial, succès que Citroën ne rééditera plus dans le haut de gamme… Citroën Ln : ce ne fût certes pas un échec commercial mais ce modèle était une hérésie pour les admirateurs de Citroën.
Racheté par son concurrent Peugeot, Citroën fût contraint aux économies d’échelles et dût réutilisé des éléments en provenance de son partenaire.
Ainsi naquit cette Ln qui n’était autre qu’une Peugeot 104 Coupé dotée d’un moteur de 2cv.
Autant dire que la greffe na jamais pris dans le coeur des aficionados de la marque.
Et leur cauchemar est loin d’être terminé… Citroën Visa : autre victime du rachat de Citroën par Peugeot, la Visa.
Probablement une des Citroën les plus laides jamais produites, du moins dans sa première version, la Visa était techniquement une Peugeot 104 dotée dans certaines versions de l’inusable moteur de la 2cv.
Restylée habilement et rapidement, elle connaitra un beau succès commercial et sportifs avec ses dérivés Gti et autres versions 1000 pistes.
Citroën Axel : conçue d’abord pour le marché roumain, l’Axel fût également commercialisée en France.
Douteux bricolage reprenant divers éléments des modèles de la gamme Citroën, c’était une sorte de Visa à deux portes encore plus moche dotée de la mécanique de la Gs.
Autant dire qu’elle fût rapidement oubliée et qu’elle ne connût aucun succès… Citroën Bx : elle aussi partie prenante dans l’échange technique avec Peugeot, la Bx est pourtant une vraie Citroën malgré des moteurs d’origine sochalienne : sa suspension hydropneumatique justifie à elle seule la bienveillance des fans de la marque.
Et en plus, elle sera un beau succès commercial pour Citroën ! Citroën Ax : techniquement très en avance sur son temps, l’Ax aurait même dû naître sous la forme d’un microspace style Renault Twingo de première génération si Peugeot n’avait pas coupé les élans créatifs des ingénieurs de Citroën.
N’empêche, l’Ax était bien dans l’air du temps : conception axée sur la légèreté pour réduire la consommation, aérodynamique soignée, mécanique sobres, surtout les versions diesel, ces choix technqiues s’accompagnaient cependant d’inconvénients, en premier lieu une finition on ne peut plus légère.
Le restylage améliorera les défauts de L’Ax et en fera, là aussi, un véritable succès commercial.
Citroën Xm : succédant à la Cx, la Xm devait être le nouveau vaisseau amiral de la firme aux chevrons.
Rappelant esthétiquement la Sm, la Xm partageait sa plate-forme technique et ses moteurs avec la Peugeot 605.
Et c’est ce qui causera sa perte : accablée par des ennuis mécaniques à répétition et une fiabilité désastreuse, elle sombrera rapidement dans l’oubli et ne sera jamais le digne successeur de ses prestigieuses devancières… Citroën Xantia : dérivée techniquement de la Peugeot 405, la Xantia était pourtant une vraie Citroën avec sa suspension hydropneumatique.
Et son succès commercial ne démentira pas cette impression.
Citroën Saxo : alors que l’on pensait que Citroën avait oublié les adaptations hasardeuses de modèles Peugeot, voici qu’une voiture vint rappeler que le constructeur au Lion dictait sa loi chez les Chevrons.
La Saxo n’était autre qu’une 106, habilement recarrossée certes, mais une 106 quand même.
Son succès commercial viendra pourtant démentir les critiques mais cette voiture ne convaincra jamais les adorateurs de la marque.
Citroën Evasion : alors que l’on pensait que le pire était passé avec la Saxo, Citroën décevait ses fans une fois de plus en présentant l’Evasion, clone du Peugeot 806 à la calandre près.
Déja que ce modèle tenait plus de la camionnette que de la voiture, le voir en plus affublé des Chevrons acheva le peu de crédibilité qui lui restait.
Et son maigre succès commercial le confirmera.
N’est pas le Renault Espace qui veut… Citroën Zx : avec la Zx, Citroën renouait enfin avec un modèle inédit.
Dérivée techniquement de la Peugeot 205, elle se situait pourtant dans un segment supérieur et était une vraie Citroën, surtout par sa tenue de route au dessus de tout soupçon.
Et ses succès sportifs au Paris-Dakar achevèrent de convaincre les plus réticents.
Citroën Xsara : elle aussi étroitement dérivée d’une Peugeot, la 306, la Xsara était pourtant reconnue comme étant une vraie Citroën, même si son esthétique un peu fade la desservait.
Mais c’est la compétition qui lui apportera ses lettres de noblesses en laminant ses adversaires sur la piste, Peugeot compris, et en permettant l’éclosion du plus grand rallyman qui soit, un certain Sébastien Loeb… Citroën Berlingo : retour à l’innovation avec le Berlingo.
Ce modèle inaugura un segment encore inconnu, celui des ludospaces.
Dérivé étroitement de la version utilitaire, le Berlingo premier du nom était un habile assemblage de divers modèles : plate-forme de Zx, train arrière de Xsara Picasso, moteur de Peugeot 306 etc… Le moins que l’on puisse dire est que la greffe a très bien pris ! Citroën Xsara Picasso : le modèle du renouveau pour Citroën ! Ne voulant pas laisser le segment des monospaces compacts au seul Renault Scenic, Peugeot, qui ne s’intéressait pas à ce segment, chargea Citroën de répliquer au Losange.
Le Xsara Picasso innova même en étant présenté pas loin de 2 ans avant sa commercialisation et en reprenant un nom célèbre.
Preuve de son succès commercial, le Xsara Picasso est encore produit de nos jours et est même fabriqué et vendu en Chine ! Citroën C5 : la C5 première du nom renouait avec les appellations en C chez Citroën.
Pour le reste, bien que la suspension hydro-pneumatique soit fidèle au poste, la C5 n’aura jamais convaincu, principalement par la faute de son esthétique quelconque, voire fade.
La C5 II fera beaucoup mieux à ce sujet, et c’est peu dire ! Citroën C3 : véritable modèle du renouveau pour Citroën, la C3 première du nom affichait enfin une esthétique digne de ce nom.
Elle inaugurera toute une génération de Citroën excitantes par leur design, mais pas seulement… Citroën C3 Pluriel : modèle véritablement inclassable, la C3 Pluriel est une véritable voiture d’ingénieurs, bien dans la tradition Citroën.
Ni tout à fait coupé, ni tout à fait découvrable, ni tout à fait cabriolet, cette voiture est un véritable couteau-suisse de l’automobile.
Son succès commercial sera pourtant mitigé, preuve que l’innovation n’est pas toujours payante… Citroën C4 : succédant à la Xsara, la C4 confirme le retour au premier plan de Citroën.
L’esthétique des deux versions, berline et coupé, a fait l’objet de toutes les attentions et l’innovation n’est pas absente de ce modèle avec le curieux volant à moyeux fixe.
Mais c’est surtout la version coupé estampillée Wrc de cette C4 qui fera la réputation de ce modèle avec les succès à répétitions de Sébastien Loeb.
Encore lui… Citroën C6 : nouveau vaisseau amiral de Citroën, la C6 est un hommage à peine déguisé à la Cx.
Mais contrairement à son ancêtre, cette C6 n’est pas un succès commercial, loin s’en faut.
Aussi coûteuse que ses rivales allemandes, elle n’en a pourtant pas l’aura alors qu’elle le mérite amplement.
A tel point qu’elle n’aura probablement pas de successeur et c’est bien regrettable.
Citroën C4 Picasso et C4 Grand Picasso : succédant au Xsara Picasso, le C4, dans ses deux versions, fût le premier à détrôner le Renault Scenic dans le segment des monospaces compacts.
Et de confirmer aussi l’éclatante forme actuelle des Chevrons.
Citroën C-Crosser : premier Suv de Citroën, le C-Crosser n’est pourtant pas une pure création des Chevrons mais un Mitsubishi Outlander rebadgé, à l’instar du Peugeot 4007.
Nécessaire dans la gamme d’un constructeur généraliste, ce gros Suv est pourtant tombé au mauvais moment, en pleine chasse au gramme de Co2.
Son succès commercial on ne peut plus mitigé en atteste… Citroën C5 II : avec cette deuxième mouture de la C5, Citroën prouve qu’une voiture française peut faire aussi bien qu’une allemande au niveau finition, motorisation et même tarif ! Son beau succès commercial actuel, dans une catégorie pourtant sinistrée, le prouve de belle manière.
Et quelle allure les designers ont su lui donner ! Et si c’était elle, le véritable haut de gamme de Citroën ? Citroën C3 Picasso : ou comment s’attaquer à une catégorie, les minispaces, qui n’a pas encore convaincu grand monde.
Le C3 Picasso, concurrent des Renault Modus ou Opel Meriva, réussit là où les autres ont en partie échoué, offrir une voiture logeable mais aussi esthétiquement craquante.
Et son très bon démarrage commercial prouve que la démarche était fondée ! Citroën C3 II : rappelant esthétiquement sa devancière, la C3 II est pourtant bien plus convaincante, ne serait que pour la finition de son intérieur.
Son innovant pare-brise panoramique achève de lui donner la crédibilité nécessaire pour s’attaquer à un segment hautement concurrentiel où règnent en maîtres les Renault Clio et Peugeot 207.
Citroën Ds3 : reprenant un patronyme célèbre, la Ds3 n’est pourtant pas aussi innovante que la “vraie” Ds.
Non, son truc à elle, c’est d’être une citadine chic, à l’instar de la Mini, sa cible toute désignée.
Et esthétiquement, on peut dire qu’elle a mis tous les atouts de son côté… Citroën Gt : terminons avec la star de Citroën, la Gt.
Conçue initialement comme un modèle virtuel destiné au jeu vidéo Gran Turismo, cette spectaculaire Gt est, dans le jeu, propulsée par une révolutionnaire pile à combustible.
Mais pour le passage à la série, car cette Gt sera bien produite, même si ce n’est qu’à 6 exemplaires, la Gt délaissera sa motorisation futuriste pour un plus réaliste V8.
Réaliste mais néanmoins prestigieux car il fallait bien cela à cette voiture qui enterre esthétiquement tout ce qui existe de nos jours.
Une vraie Citroën, sans aucun doute !
La batterie d’une voiture a en moyenne une durée de vie comprise entre 4 et 5 ans, selon sa marque, sa qualité et l’utilisation qui en est faite.