Catégories: Automobile
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18 mars 2020 13 h 35 min

Dossier : L’Amérique ne vend plus (1/4)

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La crise économique, qui s’est évidemment abattue sur l’automobile, a accentué le phénomène cette année.
2009, les Big Three que nous avons connus ne sont plus ce qu’ils étaient.
Analysons la situation de l’automobile américaine en cette fin de première décennie du XXIè siècle.
GM : la Grosse MaradeLe meilleur exemple est celui de General Motors, qui a probablement vécu sa pire année sur tous les points.
Rien ne va plus pour ce groupe américain encore n°1 en 2007, les pertes en début 2009 se sont soldées à environ 27 milliards de dollars (19 milliards d’euros) et la faillite fut inévitable malgré des plans de relance en urgence et une aide du gouvernement de 52 milliards (36 milliards d’euros) qui n’a pu boucher les trous dans cette entreprise gruyère.
Bref, financièrement, la chute fut sévère, mais en termes de ventes, ce fut tout aussi désastreux.
La crise a fait flancher le marché américain jusqu’à -45%, si Kia, Hyundai ou Subaru affichèrent néanmoins des résultats positifs, il n’en était rien pour GM, qui a vu ses marques trébucher en moyenne de 50%.
Groupe plutôt complet à la fin des années 90, GM était une vraie galaxie incluant Chevrolet, Cadillac, Buick, GMC, Hummer, Pontiac, Saturn, Oldsmobile, Saab, Geo, Opel/Vauxhall, sans compter les parts chez Holden, Suzuki et Daewoo.
En clair, la panoplie a littéralement éclatée, Hummer revendu à Sichuan Tengzhong, Geo fut enterrée en 1998, Oldsmobile en 2004, Pontiac en 2009 et pire, deux ventes ont totalement échoué, celles de Saturn et Saab, lesquelles ont rejoint le cimeterre des échecs de GM.
Pour rebondir, le groupe s’est donc recentré sur ce qu’il appelle ses « core brands » ou « marques noyaux » : Cadillac, Chevrolet, Buick et GMC.
Il doit compter également sur Opel, qui fut à deux doigts de passer sous contrôle de Magna/Sberbank, mais GM a annulé subitement la vente pour des raisons encore inconnues…Cette décision a d’ailleurs fait bouger nombre de postes au sein de GM.
Initialement, le premier évènement fut le limogeage de Rick Wagoner en mars sous pression du gouvernement américain, remplacé par Fritz Henderson.
Après l’affaire Opel, le PDG de GM Europe, Carl-Peter Forster, a démissionné, jugeant la décision totalement irréelle et lamentable, il fut remplacé par Nick Reilly.
Puis début décembre c’est au tour de Fritz Henderson, PDG depuis à peine 6 mois, qui prend également la porte, suite à des désaccords pour l’avenir du groupe.
Plus récemment, cela a aussi jazzé dans le management.
On croyait que la faillite sous régime du Chapter 11 s’était passée sans trop de difficultés, mais le pire était à venir…Encore plus fort, les déboires financiers continuent malgré les dettes épongées, GM a enregistré plus d’un milliard de pertes sur le troisième trimestre.
On se demande comment GM va se sortir de ce bourbier, si les ventes américaines reprennent des couleurs et le marché chinois profite à Buick (en très forte augmentation), il faudra bien plus d’efforts à fournir pour rester ne serait-ce que n°2 mondial, car Volkswagen et son appétit grandissant est prêt à engloutir le podium, visant même le trône à l’horizon 2018, mais cela devrait intervenir bien plus tôt.

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