Faudra-t-il bientôt payer pour se rendre au travail, aller faire ses courses, déposer les enfants au cinéma ? C’est en tout cas un avenir probable en France et pas si lointain : députés et sénateurs étaient réunis hier en commission mixte paritaire (CMP) pour trouver un compromis sur le projet de loi Grenelle 2, ont donné leur feu vert à l’expérimentation du péage urbain pour les villes — volontaires — de plus de 300.
000 habitants.
La CMP (7 députés et 7 sénateurs chargés d’élaborer un texte de compromis entre les deux chambres) a rétabli une mesure initialement inscrite dans le projet de loi, approuvée par le Sénat mais ensuite rejetée par l’Assemblée nationale.
Les conclusions de la CMP doivent encore faire l’objet d’un ultime vote de chaque chambre, fin juin La CMP a réinscrit les péages urbains dans le texte par 10 voix pour, 2 contre et 2 abstentions, a annoncé le sénateur UMP des Alpes-Maritimes Louis Nègre, qui défendait le projet…PUBLICITÉPUBLICITÉCette expérience, souligne-t-il dans un communiqué, est assortie de trois conditions : elle ne concernera que les grandes agglomérations (plus de 300.
000 habitants) qui se porteront volontaires :le péage urbain “ne pourra être instauré qu’après enquête publique à charge et à décharge” et qu’à la condition qu’existe déjà “un minimum d’infrastructures de transports en commun”.
Pour M.
Nègre, un tel dispositif permettra d’améliorer la fluidité de la circulation et de réduire les embouteillages, avec des conséquences sensibles sur la santé des citadins en réduisant le nombre de véhicules.
Enfin, le péage urbain apportera des “financements supplémentaires à destination des transports publics”, estime-t-il.
Il fait en outre valoir que ce péage peut être “très modique”, de l’ordre de 1 à 2 euros comme à Stockholm.
L’Association des maires des grandes villes de France a aussitôt salué cette décision qui permettra selon elle de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution, “responsable de 30.
000 décès prématurés chaque année”.
Mais elle insiste sur le développement de transports en commun pour garantir que ce dispositif ne sera pas “discriminant socialement”.
Le secrétaire d’Etat aux transports, Dominique Bussereau, avait défendu cette mesure lors du débat parlementaire de la loi Grenelle 2.
Source : AFP
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