Ne l’appelez plus Heuliez mais “Mia véhicules électriques”.
C’est une des premières résultantes de la prononciation des repreneurs : groupe français Baelen Gaillard Industrie couplé aux groupes allemands ConEnergy et Kohl par le tribunal de commerce chargé du dossier.
Le groupe franco-allemand, donné favori – il avait les faveurs des salariés et de l’administrateur judiciaire – était en concurrence avec le fonds d’investissement malaisien Delamore and Owl Group Companies.
Les deux candidats avaient déposé leur offre le 23 juin.
La nouvelle société aura pour nom “Mia véhicules électriques”, rappelant ainsi le prototype fabriqué par Heuliez.
485 personnes conserveront leur emploi, mais 127 postes seront supprimés.
Les premières lettres de licenciement devraient partir le 11 juillet, a-t-on indiqué de source syndicale.
“C’est un des plus beaux jours de ma vie politique.
On est entré au capital de cette entreprise en laquelle nous avons toujours cru et ce, malgré les critiques”, a indiqué Ségolène Royal, présidente PS de la région Poitou-Charentes présente au tribunal de commerce, avant de se rendre à Cerizay pour s’entretenir avec les salariés…PUBLICITÉPUBLICITÉEvoquant les 10 millions d’euros annoncés dans la matinée par le ministre de l’Industrie Christian Estrosi, elle a lancé : “mieux vaut tard que jamais”.
“C’est bien de voler au secours de la victoire mais on aurait aimé cet argent plus tôt quand l’entreprise était dans la difficulté”, a-t-elle ajouté.
“Heuliez est sauvée c’est le plus important.
Nous avons une certaine déception toutefois car ce n’est pas une reprise globale des salariés et l’usine va être coupée en deux”, a indiqué à la presse Gilles Bineau délégué syndical CFDT, majoritaire chez Heuliez.
De son côté, Claude Point, délégué CFDT, secrétaire du CE, a souligné que “tout reste encore à faire.
L’ère Heuliez s’arrête, l’ère Petiet (Bernard Krief Consulting) s’arrête également.
Ce dernier est le responsable de la situation et il faudra qu’il paye.
Nous allons étudier des recours”, a-t-il dit.
BGI, société industrielle et familiale, reprendra l’activité d’emboutissage et ConEnergy, société de services dans le secteur de l’énergie, associé à Kohl, qui évolue dans le secteur de la santé, la partie véhicules électriques.
Les nouveaux repreneurs apportent 13,1 millions d’euros et s’engagent à reprendre, dans les 15 prochains mois, 80 salariés licenciés.
Le groupe franco-allemand succède au groupe français Bernard Krief Consulting spécialisé dans le conseil aux entreprises et nommé le 8 juillet 2009 à la tête d’Heuliez après un plan social et 400 licenciements.
Mais BKC n’a pas apporté l’argent promis.
Et l’entreprise, 600 salariés, en grosses difficultés financières, a dû se déclarer en cessation de paiement puis être placée de nouveau, le 21 mai 2010, en redressement judiciaire, espérant ainsi trouver un nouveau repreneur pour éviter la disparition totale (AFP).
Via Challenges.
fr – image le figaro
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