Catégories: Automobile
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11 mars 2020 12 h 50 min

Dossier Exagon Motors, Design & Electrique : interview de Stéphane Huck

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Dernier opus de notre saga sur les marques françaises, le design et le véhicule électrique.
Après Renault et Citroën, quoi de mieux pour finir que de rencontrer la nouvelle marque française qui a fait de l’électrique l’élément central du savoir faire à la française sur le segment du luxe automobile.
Le Patron de Bentley a déclaré en visite sur le salon que la Furtive-eGT était la plus belle auto de ce mondial et il sait de quoi il parle si j’ose dire.
Et c’est vrai qu’elle est belle.
L’impression, laissée par les photos, est renforcée lorsque l’on s’approche de cette sportive française.
Trapue mais élégante, large des ailes mais féline, le coup de rayon est une réussite.
Elitiste car pas pour tout le monde, nous avons voulu en savoir un peu plus sur Exagon Motors et sur ses objectifs pour la Furtive-eGT.
Stéphane Huck, Responsable de la communication, nous a accordé un interview.
Mr Huck, pour lancer un tel projet, il faut d’abord des capitaux, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les investisseurs qui soutiennent Exagon Motors ? …Je ne peux pour le moment lever l’identité des partenaires financiers de cette aventure.
Ce que je peux vous dire en revanche, c’est qu’ils sont d’origines 100% françaises.
C’est avant tout l’histoire de gens passionnés par l’automobile qui autour d’une table ont eu l’idée un peu folle de ce projet.
Tous les fonds proviennent de sociétés qui n’avaient jamais fait d’automobiles avant, disons que ce sont de grands industriels français, pas forcément issus du Cac40, juste des passionnés.
Furtive-eGT est déjà bien avancée en apparence, quelles sont les prochaines échéances pour l’auto ?La prochaine étape, désormais, c’est juin 2011.
Nous livrerons l’auto à la presse avec son moteur Siemens définitif.
Ensuite, fin 2011, nous livrerons les premiers clients.
Justement, quels sont vos objectifs pour cette auto ? Votre capacité de production ? Où sera-t-elle assemblée ?Nos objectifs sont ceux d’un petit poucet.
Nous ne sommes pas comme Tesla.
L’image française se vend très bien dans le domaine du Luxe.
Furtive, c’est tout le savoir faire et la qualité française dans le segment de la mobilité durable.
Raisonnablement, nous espérons enregistrer la commercialisation de 80 véhicules par an au début.
Puisque c’est une idée française, avec des capitaux français et l’image du luxe à la française, notre volonté est bien entendu d’avoir une production locale, à Magny Cours qui est la base de nos locaux que nous devons agrandir, c’est déjà prévu.
Aujourd’hui, à la lecture des éléments que vous nous donnez, on se rend compte que votre premier marché ne sera pas la France, aussi paradoxal que ce soit.
Les Etats Unis, en avance, dans l’idée de consommer l’auto différemment nous apparaît comme votre cible, qu’en pensez-vous ?C’est vrai qu’en France, pour l’instant, l’idée de la sportive électrique n’en est qu’à ses débuts.
Aux Etats Unis, le marché est plus mature, Tesla a créé la place pour les sportives électriques.
Mais les Etats Unis ne sont pas la seule voie.
En Asie, d’où nous revenons, il y a une vraie culture de la mobilité plurielle, et un souci très puissant d’être plus écologique.
Le Moyen Orient sera aussi un marché où il faudra être présent et attentif : Les Emirats Arabes Unis, Dubaï ou encore Israël peuvent être des marchés pour se développer.
Quel sera le tarif de Furtive-eGT ? Et que vous faut-il pour dire que son lancement est une vraie réussite ?Vu la technologie embarquée, il est difficile de vous donner le tarif définitif.
En un an les choses peuvent encore évoluer au niveau de coûts de production et dans la rationalisation de celle-ci.
Saft (batteries) et Siemens (moteur) sont encore en train de faire évoluer leurs produits, l’industrialisation de ceux-ci.
Dans tous les cas, ce sera un prix à 6 chiffres, autour des 200 000 euros.
Pour que ce soit parfait, il nous faudrait enregistrer autour de 80 pré-commandes, soit un an de production, mais nous sommes sur la bonne voie.
Voilà, nous sommes donc à l’aube d’une page passionnante de l’histoire de l’automobile française qui prouve qu’avec beaucoup de passion il est possible de créer beaucoup d’émotion en automobile.
Il ne nous reste plus qu’à souhaiter à Exagon Motors de réussir ce rêve un peu fou : convertir les mélomanes d’un V8, V10 ou V12 au Bzzzzzzzzzzzzzzzzz, rendez-vous dans quelques mois ! Exagon Furtive-eGT

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