Test Michelin Pilot Super Sport : impressions et verdict (partie 2)

Nous y voilà, Michelin nous avez réservé des autos et une batterie de tests pour nous prouver combien le Pilot Super Sport méritait les éloges faites lors de la conférence.
Nous nous y sommes attaqué avec un plaisir certain, chassant la vérité au volant de différents bolides.
Premier acte : à la chasse au tour.
Méthodologie : on part pour une série de 3 tours avec une première Porsche Carrera S (avant: 235/35 ZR 19 Y et arrière: 295/30 ZR 19 Y) équipée de Michelin, puis un nouveau run avec la concurrence (même auto, même conditions) et enfin retour aux Michelin.
Le premier run ayant pour mission de nous faire découvrir le tracé.
Alors face au Dunlop SP Sport Maxx , le Michelin a révélé (à mon sens) deux particularités :- La première est sa plus grande capacité à encaisser plus tôt la remise des gaz en sortie de courbes.
Supportant mieux la cavalerie qui débarque, il motrice mieux que son adversaire sur ce plan…- La seconde, c’est qu’à l’attaque, je l’ai trouvé un poil moins fin pour l’inscription en courbe, moins vif et tranchant que l’adversaire.
Très neutre, il n’est ni sous vireur, ni sur vireur.
Simplement, il me demandera plus de poigne sur le volant pour guider la Porsche qui nous occupe dans ce cas.
Deuxième acte : adhérence sur sol mouillé.
Un anneau parfaitement rond, une Audi TT V6 Quattro en 235/35 ZR 19 Y (avec les aides débranchées) et de l’eau !Là, on entre dans l’anneau pour faire trois tours en augmentant la vitesse (vitesse d’entrée 40 km/h) afin de chercher le point de limite d’adhérence.
A partir de là, on engage de grosses accélérations afin de perdre l’adhérence et voir comment le pneu se comporte.
Parlons d’abord de la concurrence.
Le Continental Sport Contact 5P perd son adhérence à un seuil très proche du Michelin, simplement, une fois en glisse, le pneu vous laisse travailler sur le volant, attendant deux choses : soit on freine et il raccroche soit on joue avec les gaz pour glisser, sympa dans le genre drift sur le mouillé mais moins sécurisant en théorie sur route ouverte.
Avec le Michelin, on a un constant retour d’informations dans la colonne de direction.
Alors que l’on amorce la glisse, en préparant le contre braquage et cherchant à mettre du gaz pour « drifter », on sent que le Pilot Super Sport travaille encore, même par à coups mais il ne lâche pas sa mission de chercher à mordre l’asphalte pour récupérer l’adhérence.
Moins fun mais hyper efficace, victoire sur ce coup là par KO.
Troisième acte : le test du freinageOn reprend les Audi TT.
Un classique, on s’élance à 90 km/h, on freine et la cellule enregistre la distance de freinage pour passer de 80 à 10 km/h.
Conditions : route sèche et mouillée.
Face à son concurrent Continental Sport Contact 5P, sur la moyenne des journalistes français présents ce jour là, les bénéfices sont petits mais réels.
De l’ordre de 60 à 80 cm de moins pour s’arrêter sur le sec, pour des valeurs à peine meilleures que ses concurrents sur le mouillé.
Mais tout de même, ces quelques centimètres de gagner sur route ouverte pourront être salvateurs.
Au moment de conclure, on retiendra deux choses.
Primo ces pneus (de l’avis de tous mes confrères) semblent capables de mieux encaisser la puissance extrême des très grosses sportives, ensuite ils offrent une très bonne adhérence en courbe sur route mouillée.
A contrario, nous restons moins affirmatifs sur la différence avec ses collègues sur ses capacités à freiner réellement plus court ou en ce qui concerne son travail de guidage en entrée de courbes.
Nous ne pouvons, en revanche, que souligner le travail réaliser par Michelin pour placer en tête de liste sur tous les critères son pneu.
Sans écraser totalement la concurrence, il la surclasse presque partout.
Car comme chacun sait, il est très facile de faire un pneu avec un excellent grip au détriment parfois de sa longévité ou de l’adhérence sur le mouillé.
Sur ces terrains, Michelin a montré son savoir faire, à la lecture de nos premières impressions, il semble bien que ce Pilot Super Sport sera capable de parcourir plus de kilomètres que ne le faisait le Pilot Sport 3, sachez par exemple qu’actuellement il passe le test de BMW M Power pour la future M5 : 20 tours sous les 8 min au Nurburgring, sacré examen de passage ! Michelin estime pouvoir faire le double, c’est dire la confiance du manufacturier.
A vos forums amis Porschistes, Bmistes ou autres, ne manquez pas de nous dire si vous constaterez ces même bénéfices.
Seule la durée jugera ce pneu.
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