On prête souvent l’intention à Lamborghini de commercialiser un SUV, d’autant plus que son propriétaire, Audi, possède ce qu’il faut dans sa gamme.
mais ce serait oublier un peu vite que la firme au Taureau a déjà donné dans ce segment, même si c’était plutôt par opportunisme.
Répondant à un appel d’offre de l’armée américaine en 1977, Lamborghini s’engagea à concevoir ce que l’on peut considérer comme l’ancêtre du Hummer.
Initialement nommé Cheetah, ce prototype de tout terrain militaire fût vite rebaptisé LM001.
Lamborghini, sûr des qualités de son monstrueux 4X4, en étudia vite une version civile nommée LM002.
D’abord prévu avec un moteur V8 Chrysler, puis un V12 de même origine, il passa ensuite à un diesel 6 cylindres VM avant de recevoir sa mécanique définitive, le V12 de sa soeur Countach.
L’honneur était sauf pour les fans de la marque !D’une cylindrée de 5 167 cm3 et développant 450 ch, cette noble mécanique n’était pas de trop pour mouvoir les 2 600 kg de la bête.
Outre cet embonpoint digne d’un obèse adepte du McDo, l’engin mesurait 4.
90 mètres de long, 2 mètres de large et 1.
82 mètres de haut.
Pour autant, ses performances étaient quand même respectables : 210 km/ en pointe, en dépit d’une aérodynamique d’armoire normande, le kilomètre départ arrêté effectué en 31 secondes et le 0 à 100 km/h abattu en 7.
8 secondes.
Mais si l’armée américaine se moquait bien de la consommation d’un tel engin, il n’en allait pas tout à fait de même pour la clientèle privée, même si celle-ci était forcément fortunée.
Seuls 301 exemplaires furent produits et la plupart se vendirent aux USA, très friands de ce genre d’engin démesuré.
A noter qu’un des propriétaires célèbres de ce LM002 fût le fils du dictateur déchu et exécuté Sadam Hussein, Uday.
Une publicité involontaire dont se serait bien passé le LM002, d’autant plus que le fils Hussein sera tué dans l’explosion de son LM002, piégé pour l’occasion par les GI’s américains…
Nous prenons souvent pour acquis la douceur et le confort de nos véhicules modernes, mais c'est grâce à un élément essentiel du système de suspension