Le drame qui touche le Japon en ce moment aura forcément des conséquences économiques désastreuses.
Sans parler de la reconstruction du pays, que le Japon ne pourra d’ailleurs pas assumer seul, ni de la menace nucléaire qui plane toujours sur l’archipel, l’industrie automobile japonaise en subira aussi des conséquences.
Et elle ne sera pas la seule puisque, rien qu’en France, Peugeot et Citroën dépendent du Japon, Mitsublishi en l’occurrence, pour leurs modèles C-Crosser, 4007, iOn et C-Zero, sans parler des futurs dérivés du Mitssubishi ASX, qui sont tous fabriqués au Japon.
Bon d’accord, ce ne sont pas les ventes confidentielles de ces modèles qui gêneront beaucoup les constructeurs français.
Le cas de Renault est plus compliqué car le Losange possède Nissan et beaucoup d’éléments mécaniques sont en commun pour les deux marques, bien que les principaux ne soient pas fabriqués au Japon.
Carlos Ghosn a d’ailleurs déclaré lundi soir que toutes les usines de Nissan étaient à l’arrêt.
Il en va de même pour les deux autres gros constructeurs nippons, Toyota et Honda.
Mais le principal problème de l’industrie japonaise sera probablement le flux tendu.
On le sait depuis longtemps, les constructeurs d’automobiles ne sont plus que des assembleurs et nombre de pièces composant une voiture viennent de fournisseurs extérieurs.
Le flux tendu s’explique très facilement car il est commun à beaucoup d’industries.
Il se résume par la fameuse formule zéro stock, bien moins coûteux en frais de gestion.
Seulement, le gros défaut de ce système est que si un seul élément vient à manquer, toute la chaîne de montage est stoppée.
Imaginons qu’un constructeur n’ait qu’un seul fournisseur de planche de bord, ce qui est souvent le cas.
Si ce fournisseur ne peut plus livrer ces éléments, le constructeur ne pourra pas terminer les véhicules, avec les conséquences que l’on imagine.
Et dans le cas du Japon, il va falloir ajouter un autre problème : le flux tendu repose sur la livraison “à temps” des éléments.
Or, les routes et autoroutes nippones sont maintenant quasiment inexistantes, heureusement pas toutes dans le périmètres des usines d’automobiles, et on imagine les difficultés d’approvisionnement.
Et ce n’est pas en livrant en hélicoptère ou/et en avion que le problème sera résolu car c’est d’abord beaucoup plus coûteux, ensuite, il faut trouver les appareils qui sont, de plus, réquisitionnés pour secourir les survivants.
Bref, on peut constater que les conséquences de ce drame seront nombreuses et auront des répercutions sur l’automobile japonaise, bien que les constructeurs essaient de se faire le plus rassurant possible.
Il ne faudra pas qu’ils oublient que les voitures ne seront probablement pas la priorité des autorités dans les prochaines semaines.
Et c’est sans compter sur la menace nucléaire, toujours présente telle une épée de Damoclès sur l’archipel…
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