La petite étoile fait sa révolution.
Pour sa troisième génération, elle change tout.
A tel point que son identité en est usurpée.
Fini le petit monospace aux dimensions réduites.
La Classe A rentre dans le rang et adopte une silhouette bien sage de compacte deux volumes.
Une métamorphose pour le modèle d’entrée de gamme de Mercedes qui vient cette fois affronter directement les Audi A3 et BMW Série 1.
Il faut dire que l’offre de petites Mercedes est compliquée.
Il est vrai que l’allemand avait choisi l’originalité, en misant sur les formes monovolumes.
La A était pour ainsi dire inclassable.
Plus courte qu’une Clio, elle ne pouvait faire office de vraie citadine avec sa hauteur de près de 1,60 mètre.
Au-dessus, on passait directement au monospace compact Classe B, avec rien entre.
Ce qui n’a pas été une erreur, car les Classe A et B ont été des succès commerciaux.
Mercedes Concept AEn repositionnant sa « A », Mercedes veut surtout combler un énorme vide dans sa gamme en palliant l’absence curieuse et malheureuse d’une véritable compacte du segment C, type Golf.
Etre absent d’un marché qui représente quasiment un quart des ventes en Europe est devenu impensable.
Car le Vieux Continent raffole de ce type de modèle, devenu un exemple de polyvalence et pouvant convenir au plus grand nombre.
Pourtant, c’est en Chine que la future Classe A a décidé de faire sa première apparition, du moins sous forme de concept.
Pour ce début de promotion, Mercedes a choisi une carrosserie trois portes.
Mais c’est bien la version 5 portes qui devrait être commercialisée en premier, au début de 2012.
Il faut être clair, l’auto n’a rien à voir avec celle qu’elle remplace.
Il est très difficile de faire un lien avec les anciennes A.
D’ailleurs, il n’y en a pas, si ce n’est qu’elle fera toujours office de ticket d’entrée à la galaxie Mercedes.
L’auto conforte les nouvelles orientations stylistiques de la firme.
Elle confirme les nouveaux codes, comme la calandre élargie et abaissée déjà vue sur les CLS et SLK, et entérine les prochains, comme la double nervure des flancs, dont une remontant vers le haut de la poupe.
De quoi efficacement dynamiser la poupe et établir un parallèle avec le vitrage latérale en forme de flèche, inspirée par celui de la Classe C coupé.
La carrosserie est d’ailleurs fortement sculptée, comme en témoignent le capot ou le hayon.
Les phares montrent un dessin un brin tarabiscoté, qui tranche avec la simplicité des feux.
Ceux-ci sont rejoints par une barre de diode, comme sur le concept F800.
De quoi laisser supposer que cet élément a des chances d’être repris en série.
Le dessin de la planche de bord est nettement moins proche de la série, même si les grands traits seraient présents.
Réduite au minimum, elle accueille des aérateurs qui ne sont pas sans rappeler les réacteurs d’un avion.
D’ailleurs, les références aéronautiques ne manquent pas.
Une large console centrale sépare conducteur et passager, courant d’ailleurs jusqu’au coffre.
Le tout est surmonté d’un grand écran tactile.
La prochaine A abandonnera le châssis sandwich de l’actuelle, pour une plate-forme plus classique.
De quoi augmenter les choix de motorisations et diversifier l’offre technique.
L’auto pourra ainsi se doter de la transmission intégrale.
En version standard, elle restera une traction.
Ce concept inaugure un nouveau bloc essence quatre cylindres 2 litres.
Doté d’un turbo et équipé de l’injection directe, il développe 210 ch.
Il est associé à une boite à double embrayage de 7 rapports.
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