La réaction ne s’est pas fait attendre.
Quelques jours après l’annonce de mauvais chiffres de la sécurité routière, avec une hausse de 20 % du nombre de tués en avril, un comité interministériel a été convoqué par le premier ministre François Fillon.
De nouvelles mesures répressives sont attendues pour tenter d’inverser la tendance, après plusieurs années de baisse consécutive.
Première mesure fracassante : les avertisseurs de radars sont interdits ! De plus, les panneaux indiquant la présence de cabine vont être supprimés et la carte officielle de l’implantation des équipements ne sera plus rendue publique.
D’ailleurs, elle a déjà disparue du site internet du gouvernement.
La vitesse est concernée de façon moins importante.
Seuls sont concernés les excès de plus de 50 km/h, considérés comme des délits en première instance et non plus en cas de récidive.
Aussi visé :le téléphone portable au volant.
Celui-ci serait présent dans un accident corporel sur dix.
L’usage d’un kit main libre ou d’une oreillette est toujours autorisé.
Mais l’usage du téléphone est pénalisé d’un retrait de trois points au lieu de deux.
Pour l’alcool, la volonté de faire passer le taux autorisé à 0,2 g pour les jeunes conducteurs, entre 18 et 25 ans, n’est pas retenu.
Mais la conduite avec un taux supérieur à 0,8 g est désormais pénalisé par un retrait de huit points au lieu de six ! Les deux-roues n’ont pas été touchés bizarrement.
Très vulnérables, ceux-ci pourraient aurait pu se voir imposer le port permanant d’un gilet de sécurité fluo.
Mais c’est surtout la remonté de file qui était remise en cause, une pratique très dangereuse et orchestrée souvent avec un certain irrespect des autres usagers de la route.
Il faut néanmoins calmer ses ardeurs et ne pas tomber dans le ridicule.
Les associations qui pestent contre le petit assouplissement du permis à point ou qui demandent de baisser les limitations de 10 km/h devraient sérieusement réfléchir au bien-fondé de ces déclarations.
Nous prenons souvent pour acquis la douceur et le confort de nos véhicules modernes, mais c'est grâce à un élément essentiel du système de suspension