Continental propose sur le marché son nouveau pneu le ContiSportContact 5 destiné aux berlines et SUV puissants et chaussés de 17 à 20′.
La marque nous a invité aux “Continental Safety Days” pour découvrir cette nouveauté.
On connaît Continental qui a comme cheval de bataille “la distance de freinage” ce qui en fait la marque préférée des constructeurs automobiles en Europe.
Mais la nouveauté pour ce ContiSportContact 5, c’est que la marque a fait beaucoup d’effort pour améliorer le critère “diminution de la résistance au roulement”, ce que recherche exactement de nombreux constructeurs puisque ce critère permet d’abaisser les émissions de CO2.
Test Autosblog : Continental ContiSportContact 5Je vous propose dans la suite de voir ce que le ContiSportContact 5 vaut qui plus est au volant d’une Caterham R300 mise à notre disposition pour différents ateliers et tests …Les conditions furent les suivantes : – atelier du matin sous la pluie avec enchaînements de virages rapides et serrés qui permettront d’évaluer l’adhérence.
– ateliers de l’après midi sur piste séchante puis complètement sèche avec tests de freinage en ligne droite, slalom, test d’évitements et enfin roulage libre piste.
Adhérence, motricité Ici, il s’agit principalement de tester le composant “Black Chili” de Continental.
Mélange de gommes particulier à la marque qui annonce que grâce à cette technologie, le pneu s’adapte instantanément au style de conduite.
La Caterham chaussée de pneus en 205/45/17 s’avère être un outil passionnant mais délicat.
175 ch avec en ordre de bataille +/- 600 kg sans aucune aide ou assistance électronique, voilà qui devrait permettre de tester l’adhérence des ContiSportContact 5 sur piste humide.
Si les premiers passages se font prudents, on se met très vite en confiance le pneu accroche que ce soit sur le train avant permettant de diriger la sauterelle ou bien à l’arrière pour faire passer la puissance au sol.
Même si les ingénieurs Conti sur place nous confieront avoir joué sur la pression des pneus pour tenter de gommer le côté survireur de la Caterham, on voit bien que les pneus ne sont pas trop à la peine.
Mieux, ils décrochent progressivement, permettant de garder un contrôle sain de la glisse.
Un comportement rassurant.
Gros freinages, attaque, les choses sérieuses commencentL’après midi fut nettement plus instructive sur le comportement du pneu poussé dans ses derniers retranchements.
La Caterham apporte encore un côté intéressant, dénuée d’ABS, le pneu encaisse toute la puissance de freinage.
Malgré d’obligatoires blocages de roues, on le sent véritablement s’accrocher à la route, travailler, tenter d’enclencher la marche arrière pour arrêter l’auto.
Au test du slalom, le pneu supporte les changements de cap rapides sans crisser prématurément.
Seulement dans ce test, il est difficile de le juger par rapport aux Michelin Pilot Sport ou Exalto.
C’est un peu le regret que nous formulerons pour ces tests, c’est d’avoir manqué d’une ou deux gommes de la concurrence pour réellement juger les Conti.
Le test de l’évitement est plus instructif : le principe, on rentre à allure constante (60 km/h) dans une zone où un flash lumineux vous indique une direction pour effectuer un évitement et en même temps un freinage d’urgence.
Ce test effectué sur une piste enfin sèche laisse entrevoir de belles qualités : le freinage appuyé combiné à un changement brutal de direction mettent à mal le pneu qui s’en sort avec les honneurs.
Aucun crissement, aucune glisse exagérée, le côté sécurisant est vraiment maîtrisé.
à l’attaque du chronoNous aurons le droit à deux sessions de 10 minutes, à l’attaque du circuit.
Partant dans la première série, il faudra quelques tours pour laisser monter en température le pneu.
Si la Caterham de part son poids contenu n’use pas très vite les gommes, la cavalerie en mode propulsion permet de chauffer l’arrière.
Ceci étant, on reste très étonné par la faible température des pneus après la première session.
(surtout l’avant)On repart à l’assaut après avoir laissé deux sessions aux camarades, les pneus attaquent donc eux leur quatrième roulage libre et me semblent enfin à température idéale.
L’auto change de comportement, l’avant mord beaucoup plus au moment d’inscrire l’auto en virage, particulièrement dans les courbes serrées.
La confiance est beaucoup plus présente, on sent enfin ses roues, les sensations augmentent mais l’adhérence aussi.
Cette série d’une dizaine de tours sera bien plus plaisante.
Si finalement, Continental a réussi là ou la marque le souhaitait : à savoir conserver une température basse de fonctionnement pour réduire les émissions de C02, il faudra prendre ce paramètre en compte dans une utilisation sportive.
On prendra bien soin de faire chauffer ses gommes.
Sur ce point, on obtient un feeling plus rapidement avec un Pirelli P ZERO ou même un Goodyear Eagle F1.
En même temps, Continental nous répondra à raison qu’il existe pour les plus sportifs, le ContiSportContact 5P, le ultra haute performance capable de chausser les Mercedes AMG ou encore Audi TT RS.
Conclusion Vous l’aurez compris, comme bien souvent avec les “grosses” marques, nous ne sommes plus surpris par les bonnes performances des pneus.
Le ContiSportContact 5 n’y échappe pas, mais sa grosse qualité de rouler à “froid” pour économiser C02 mais aussi sa longévité le pénalise un tout petit peu dans sa montée en température pour un usage sportif qui revendique car “prescrit” pour les véhicules puissants et sportifs.
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