Vendre un véhicule sans faire de remise ou annoncer une promotion est devenu impossible de nos jours pour les concessionnaires.
Bien évidemment, on parle de l’auto de « tous les jours » et on excepte les modèles low-cost.
Il sera ainsi quasi impossible de négocier chez Dacia et on ne cherchera pas la ristourne sur le très haut de gamme (quoique).
Pour attirer les clients dans les showrooms, les constructeurs tentent de nous mettre l’eau à la bouche en nous promettant des tarifs toujours plus petits et imbattables, à grand renfort de publicité, que ce soit dans la presse papier ou audiovisuelle.
Renault est un modèle pour cela.
Il a développé une technique très ingénieuse : appâter le client avec des modèles à prix cassés, défiant toute concurrence.
Mais il y a un piège.
La firme au losange affiche ainsi fièrement le fameux prix mais précise en tout petit caractère que seule une poignée de véhicules est disponible.
A chaque portes-ouvertes, il nous refait le coup.
C’est d’ailleurs devenu une série très limitée créée à cette occasion, nommée « Pépite ».
Elle sert tout simplement à attirer le client et on fera tout par la suite pour le diriger vers un autre modèle plus cher.
On a ainsi tenté l’expérience en juin sur le Grand Scénic 7 places, proposé à 18 990 €.
La série spéciale était basée sur le niveau de base auquel on avait rajouté la peinture métallisée ou le GPS Tom Tom intégré.
Une offre très alléchante, d’autant qu’un Grand C4 Picasso équivalent s’affichait au moins 2 000 € plus cher.
On se rend en concession.
Pour ne pas rater le modèle en question, on y va la veille des portes ouvertes.
Sans surprise, on nous fait le coup du « il n’y en a plus en stock ».
En insistant (la bonne vielle menace de la visite chez la concurrence), surprise, il en resterait quelques-uns sur les 400 mis en vente.
La technique est maligne donc.
Il y en a en effet si peu qu’il est impossible d’en avoir un en réalité.
Mais on tentera rapidement de vous en proposer un autre, un peu mieux équipé ou fini, et donc plus onéreux.
Autre avantage de cette série pépite, les rares chanceux qui en ont un doivent se décider rapidement pour ne pas le laisser filer.
Ce qui fera plusieurs centaines de ventes assez faciles au final et qui surtout ne trainent pas !On constate cependant qu’en ce moment chez Renault l’important n’est pas de vendre le plus cher des Scénic mais d’en vendre un.
En faisant bien comprendre au vendeur que c’était un Pépite qu’on voulait sinon rien, il en trouve un quasi similaire sans GPS, annoncé en conséquence 500 € encore moins cher.
Il faut donc être clair sur ses intentions quand on achète un modèle comme ça.
On le veut et pas un autre, sinon on ira voir ailleurs.
S’il n’y a plus de stock, le vendeur vous en proposera un similaire pour le même prix, car il tient trop à sa vente.
La ficelle est un poil grosse mais fait partie du jeu marketing.
Le seul problème c’est que cette série de véhicules est écoulée au bout du deuxième jour du mois mais que la pub est diffusée jusqu’à la fin.
La technique peut d’un coup sembler moins honnête !
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