Il nous a fallu peu de temps pour oublier la Vectra et la remplacer par la nouvelle Opel Insignia.
Présentée il y a trois ans, la grande berline allemande a été la tête de file d’une révolution stylistique qui a concerné ensuite tous les modèles de la maison.
Le chef du style Mark Adams, a effacé en un seul coup avec ce modèle cette image un peu ennuyeuse qui collait à la peau des Opel depuis déjà plusieurs années.
Les mêmes lignes dynamiques et fluides que la trois volumes sont apparues ensuite sur la Sports Tourer, une voiture familiale qui n’a rien sacrifié au style.
Ensuite est arrivé le moment des versions OPC.
Le projet Insignia est né lui sur des bases complètement différentes de ses prédécesseurs.
Créature de l’Opel Performance Center, l’Insignia Sports Tourer OPC, nous a fait compagnie pendant quelques semaines durant lesquelles nous avons pu l’essayer en profondeur sur piste et sur route.
Et voici nos impressions…Esthétique et internesL’Insignia OPC ne fait rien pour cacher son côté familial tout en assumant son côté alternatif.
Les prises d’air satinées sur son museau son agressives, les jantes énormes de 20 pouces (avec un design spectaculaire par ailleurs), grands disques de freins avec pinces Brembo bien en vue, double terminal d’échappement trapézoïdal : son look est loin d’être celui de la voiture de grand-papa.
La redéfinition stylistique se retrouve dans l’abitacle.
Les intérieurs sont enrichis de détails très particuliers qui vont du volant spécifique ergonomique et incrustation d’aluminium aux sièges à forte personnalité Recaro en cuir avec coutures apparentes en passant par les pédales perforées en aluminium.
Moteur et boîte de vitessesLes performances ne manquent pas, c’est certain.
L’Insignia OPC atteint une vitesse autolimitée de 250 km/h et passe du 0 au 100 km/h en 6,3 secondes.
Pas si mal pour une voiture familiale.
L’élasticité est plus que correcte : en cinquième, la sportive allemande a une reprise de 80 à 120 km/h en seulement 7,1 secondes.
C’est un 2.
8 V6 turbo qui se cache derrière ces performances, déjà amplement utilisé sur différents modèles General Motors, mais revu en profondeur par le département OPC pour l’Insignia.
La version Opel Performance Center de l’unité délivre 325 ch, grâce à un nouveau réglage de la centraline, à l’augmentation à 0,9 bar de la pression de la suralimentation et l’adoption d’un système d’échappement qui réduit de beaucoup la contre pression.
Développé par Remus, le système d’échappement est réalisé en acier inoxydable et est plus léger de 20% par rapport a celui de série.
Pour lui apporter le son juste on lui a ajouté des silencieux au centre et à l’arrière.
Et le résultat est fort réussi.
Le V6 turbo est associé à une boîte de vitesses manuelle de série à six rapports.
La transmission finale est raccourcie (de 3,76 à 3,90:1) par rapport aux versions V6 turbo de 260 ch.
Sur demande on peut obtenir une boîte de vitesses automatique à 6 rapports avec un passage de 0-100 en 6,6 s.
Sur route et sur pisteSi l’on devait s’arrêter sur un aspect en particulier de l’Insignia OPC on le ferait sans aucun doute sur la question du confort.
Étant donné la taille géante des pneus, rien ne vient déranger la tranquillité de l’habitacle, ni trous, ni bosses…La OPC Sports Tourer représente un bon compromis : accrochée à la route grâce aux énormes PZero et aux suspensions qui s’adaptent au châssis FlexRide, elle s’adapte très bien aux routes de tous les jours.
Le même discours vaut en ce qui concerne le confort acoustique.
Et si on voulait chipoter, quelques décibels en plus dans l’habitacle ne nous auraient pas complètement déplus.
Le 2.
8 ronronne parfaitement.
Au démarrage un beau grondement, plein, menaçant nous accueille durant les premières minutes.
Rappelons que le couple du V6 est égal à 435 Nm, ce qui nous ferait presque oublier le poids conséquent de 1865 kg.
La voiture que nous avons essayé était équipée d’une boîte de vitesses manuelle, un six vitesses a qui nous avons trouvé des limites.
On ne peut pas dire qu’elle soit excellente en terme de maniabilité.
Le levier est un peu trop enfoncé dans le tunnel ce qui fait que le coude heurte souvent le bras central.
L’ergonomie n’est pas au top, surtout pour une conduite sportive.
Le volant est un bon compromis entre maniabilité et précision.
L’Insignia fait preuve d’une grande stabilité.
Lorsqu’elle est un peu provoquée la voitures peut avoir des tendances aux sous-virages.
Avec l’usure des pneus, logiquement l’effet devrait passer.
La meilleure manière de réagir est de jouer sur l’inertie du véhicule en actionnant le frein avec le pied gauche et le relever afin de provoquer un rétro train.
Les réactions de l’Insignia Sports Tourer OPC, même lorsque l’électronique est désactivé, restent graduelles et contrôlables : quand la voiture rejoint des limites il y a d’abord une bonne marge de préavis.
PrixL’Opel Insignia Sports Tourer OPC, comme nous le disions, est proposée sur le marché en deux versions différentes.
Celle qui nous a servi de test part de 41.
700 euros, alors que l’automatique six rapports commence à 43.
600 eurosQualités et défautsNous avons aiméEsthétiqueMoteurConfortFinitionsNous n’avons pas aiméManiabilité boîte de vitessesPoids excessifTesters – Fabio Sciarra, Lorenzo Baroni, Claudio GalienaPhotographes – Marco Valerio Condorelli, Giacomo Eusebi, Jacopo Di Barbora
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