La France compte trois grands constructeurs et deux sont à un moment charnière de leur vie en préparant une nouvelle identité stylistique.
Du jamais vu ! Après Renault, c’est donc la firme au lion qui met au point son nouveau visage.
Et si, comme on l’a vu hier, la révolution est attendue de pied ferme à Boulogne, il en est de même à Sochaux ! Mais les raisons sont différentes.
Peugeot est loin d’avoir accumulé les déceptions et les mauvais choix comme son compatriote, mais il s’est enfermé dans un style « 206 » étouffant.
Il fallait donc un petit électrochoc.
> Le constatSans aller jusqu’à dire que les Peugeot se ressemblaient toutes comme des Volkswagen, il faut reconnaitre que le design de la firme au lion était très codifié et que la gamme montrait un visage général très (voir trop) proche.
A la base, ce n’est pas ce qui est le plus gênant, chacun trouvant ainsi sa Peugeot avec son visage caractéristique.
Mais le design actuel est toujours influencé par la 206 née en 1998 et la 407 née en 2004, la première inaugurant les traits félins avec notamment les yeux en amande tandis quand la deuxième instaurant la grande bouche et le début des formes exagérées.
L’ensemble n’a au fil des années que très peu évolué.
Il faut dire que ces traits étaient nés sous Gerard Welter, mythique patron du style Peugeot.
> A la recherche d’un nouvel homme fortD’ailleurs, le remplacer n’a pas été une mince affaire.
Et la tête du style Peugeot a connu une valse sans précédent.
Il y eu d’abord Jérôme Gallix, qui n’est resté au final qu’une année, avec un départ précipité dont les raisons sont encore mystérieuses.
Un passage éclair mais qui laissera tout de même une belle trace, puisqu’il a signé le RCZ ! Il y eu ensuite Jean Pierre Ploué, qui a réveillé Citroën tout au long des années 2000.
Mais la réorganisation des services à propulsé l’homme à la tête du design du groupe entier.
Il a donc fallu nommer Gilles Vidal, et c’est lui qui a enfin proposé une refonte du design Peugeot.
> Un nouveau langageSi le passage eclair de Gallix ne laissera aucune trace à part la RCZ, celui de Ploué en laisse un peu plus, car c’est lui qui aura tout de même eu le temps de poser les bases du nouveau Peugeot.
Vidal a ainsi repris son idée de redonner aux Peugeot un style plus simple et surtout plus élégant.
On achète une Peugeot pour son équilibre et ses formes soignées.
On laisse les délires et le côté torturé à Citroën.
> Le manifesteComme toujours, il faut un concept pour annoncer les nouvelles orientations de style.
Et c’est le SR1 de janvier 2010 qui a eu la tâche de le faire.
Peugeot a joué la séduction en proposant un roadster aux lignes fluides et sobres, évoquant furieusement le coupé 406.
On avoue que c’est un peu une solution de facilité de choisir une telle carrosserie pour séduire le public, mais on le comprend ! En tout cas, le SR1 ne pouvait être plus clair sur les annonces en termes de style.
Et elles ont été confirmées par d’autres concepts.
Les futurs codes de Peugeot sont donc limpides : une nouvelle mise en scène du logo, posé sur le capot, des phares affinés, une calandre hexagonale plus fine, des flancs creusés ou encore des feux griffes.
La 208 sera la première a inaugurer ces nouveaux canons l’année prochaine.
Mais c’est vraiment la 301, attendue pour début 2013, qui les concrétisera, car elle est la première Peugeot dessinée sous l’ère Vidal.
> Peut-on déjà douter ?Si le nouveau style Peugeot s’annonce prometteur, avec un retour à plus d’élégance, on craint qu’il soit encore plus codifié que le précédent.
Les trois concepts présentant la nouvelle identité sont trop ressemblants en montrant un visage proche (SR1, HR1, SXC) .
Ce qui laisse craindre que les futures Peugeot risquent d’être des photocopies comme actuellement.
On restera toutefois prudent sans juger trop vite.
Peugeot SR1 Concept 2010
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