Voici une info très intéressante pour les fans de F1 livrée par Renault : la télémétrie des données moteur en fonction des différents secteurs du circuit du prochain Grand Prix d’Allemagne qui se déroule cette année sur les sinueux et vallonnés 5,148 km du Nürburgring, au pied des montagnes de l’Eifel et de ses forêts.
Secteur 1 :Il y a une longue portion depuis la ligne de départ jusqu’au premier virage, le Castrol-S, une épingle à cheveux se prenant sur le deuxième rapport où le régime moteur chute brutalement : seulement 9.
500 tr/mn.
Ensuite, nous arrivons directement dans la Mercedes-Arena, un enchaînement entre seconde et troisième pris à la vitesse moyenne d’environ 100 km/h.
Tout au long de cette section le moteur a besoin d’avoir une bonne stabilité au freinage en entrée de virages pour assurer une bonne motricité en sortie, il doit cependant être également suffisamment réactif pour s’extraire rapidement de l’arène en direction de la courte ligne droite menant au virage 5, où les voitures vont atteindre 268 km/h avant la zone de freinage…Secteur 2 :Le virage 5 est un gauche qui se passe en quatrième et qui se referme rapidement sur le 6, un virage à droite pris en troisième, puis une autre courte pointe de vitesse avant la prochaine grosse zone de freinage avant l’épingle Dunlop-Kehre.
Comme pour le virage 1, cette épingle est prise en deuxième et le régime moteur tombe brutalement à seulement 10.
500 tr/m.
Le pilote a ensuite besoin d’un moteur réactif pour accélérer tout au long de cette « ligne droite » enchaînant les virages 8 et 9.
Même si ces derniers se prennent en sixième à 250 km/h – ce qui n’est pas la vitesse maximale habituelle – les pilotes seront malgré tout à fond et subiront autour de 3.
5 g dans cette portion de circuit.
Ils rétrograderont ensuite jusqu’en troisième, passant de 291 km/h à 145 km/h, pour le virage 10.
Secteur 3 :Le secteur trois est le plus court en termes de temps de passage, environ 24 secondes.
C’est aussi la vitesse moyenne la plus élevée du circuit, ainsi que la zone d’activation du DRS (aileron mobile), qui intervient 62 m après le virage 11.
Les pilotes seront en mesure d’utiliser leur DRS sur la ligne droite de 755 m allant du virage 11 au 13 avant de freiner fortement pour ce dernier, une chicane avalée sur le deuxième rapport après que les pilotes soient passés de 305 à 90 km/h.
La piste s’ouvre ensuite de nouveau pour un dernier sprint jusqu’au dernier virage, un droite pris en troisième à 120 km/h, avant de rejoindre la ligne droite des stands pour un nouveau tour.
Point de vue de Rémi Taffin, responsable des activités piste de Renault Sport F1 :Le Nürburgring est un circuit moyennement rapide avec une vitesse moyenne de 191 km/h et une Vmax de 305 km/h en qualifications.
Cette moyenne est compensée par un mélange de virages lents, comme les 1 et 7 où les voitures roulent entre 75 et 95 km/h et par quatre longues lignes droites.
En conséquence, le moteur doit être maniable dans les bas régimes, mais également offrir de la réactivité et de la puissance à haut régime.
Nous travaillerons tout particulièrement sur la sélection des ratios pour les rapports hauts, car la septième vitesse sera engagée quatre fois par tour, soit une utilisation plus élevée qu’habituellement.
Nous prenons souvent pour acquis la douceur et le confort de nos véhicules modernes, mais c'est grâce à un élément essentiel du système de suspension