Catégories: Automobile
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5 mars 2020 15 h 15 min

Essai nouvelle Ford Focus 4 portes 1.6 TDCI 115 Titanium

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A la remise des clefs, on est prévenu « cette version ne sera pas une carrosserie bien vendue en France ».
Il est vrai que les compactes à coffre sont boudées dans l’hexagone.
Mais la troisième génération de Focus est une auto mondiale, pensée et développée pour être diffusée sur tous les continents.
Cette variante quatre portes a donc été prévue en priorité pour le marché nord-américain ou l’Asie.
Et le fait de l’avoir imaginée dès le départ a permis à Ford de réussir l’intégration visuelle de la malle.
Dériver une compacte en version trois volumes est un exercice souvent périlleux mais la marque à l’ovale s’en sort bien.
D’ailleurs, il est toujours de bon ton de rester neutre sur le style d’une auto lors d’un essai, chacun se faisant son propre avis, mais j’avoue que j’ai été séduit petit à petit par le dessin de la Focus, qui ne m’avait pas fait pourtant une forte impression dans les salons auto.
Il faut dire que passer quelques jours avec elle doit créer des liens.
Rassurez-vous, cela ne m’empêchera pas d’être impitoyable avec elle.
Essai Ford Focus 4 portes La vie à bord Au moment de charger la valise dans le coffre, il faut faire attention et viser juste : l’ouverture de la malle est réduite et il faudra se casser en deux pour atteindre le fond.
On repense tout de suite à notre phrase du départ, et on se dit qu’on a trouvé pourquoi on n’aimait pas ce genre de carrosserie en France ! Le côté pratique est loin d’être présent.
Bon, on appréciera en revanche l’ouverture de la malle depuis la clef, un artifice présent sur de nombreuses berlines tricorps, mais qui fait toujours son effet.
D’ailleurs, en accumulant les kilomètres, on se dit que Ford a un peu trop négligé les aspects pratiques de sa Focus.
Les rangements à portée de main sont assez rares et pas toujours facile d’accès.
Les bacs de portes sont grands, mais les petits objets comme smartphone, carte bleue ou ticket de péage ne trouvent pas toujours une place accessible.
L’ergonomie est loin d’être soignée aussi.
On pestera ainsi contre la multiplication de boutons et leur emplacement loin d’être judicieux dans de nombreux cas, notamment au niveau du volant.
Il faudra ainsi savoir trouver ses repères, ce qui n’a pas forcément été mon cas.
On pestera souvent contre le GPS, dont les commandes se confondent avec celle de l’autoradio.
Plusieurs fois, il arrive de tout éteindre alors qu’on voulait juste entrer une destination en naviguant dans les menus.
Les gros rouleurs regretteront aussi l’implantation trop reculée de l’accoudoir central, quasiment inutilisable pour les personnes de moins de 1,80 mètre.
La finition est aussi loin d’être de tout reproche.
Si un matériau moussé recouvre une large surface de la planche de bord, de nombreux plastiques durs sont encore présents et montrent une certaine sensibilité aux rayures.
Carton rouge aussi pour le bruit de mobilier apparu après quelques centaines de bornes et qui ne me lâchera plus.
La carrosserie montre aussi quelque ajustages limites, notamment au niveau de la malle.
La Focus accumule les petits griefs un poil agaçants sur un long parcours mais pas forcément rédhibitoires.
Mais elle peut se rattraper.
On trouve facilement une position de conduite confortable, face à une instrumentation lisible qui accueille en son centre un large écran qui regroupe les infos essentielles.
Les sièges maintiennent bien, avec notamment la présence appréciable d’un réglage au niveau des lombaires.
On apprécie aussi l’ambiance lumineuse soignée, avec de nombreux éclairages indirects bleutés qui donnent une ambiance chaleureuse ou un plafonnier bien placé, qui évite de se pencher contre la console centrale.
Retrouver son auto de nuit sera aussi plus facile grâce aux éclairages sous les rétros extérieurs.
CHIFFRES A CONNAITREHauteur sous pavillon AV/AR : 99/96 cmLargeur aux épaules AV/AR : 141/133 cmLongueur aux jambes AR : 85 cmCoffre : de 372 à 475 litres Au volant Dès les premiers kilomètres, on est séduit pas la douceur de fonctionnement de l’auto.
La boite de vitesse est ainsi très agréable à manier, avec des guidages précis et des verrouillages fermes.
Il faudra juste bien suivre le passage 1ère/2ème.
Le témoin qui indique le moment pour passer un rapport supérieur tient du gadget.
Avec 115 chevaux, l’auto ne semble pas forcément à la peine, mais il faut savoir la relancer avant les manœuvres de dépassement ou quelque fois lorsqu’une cote se présente alors que l’on est à bonne vitesse.
Il faut alors la faire monter dans les tours, ce qui au passage permet de souligner la discrétion du bloc à bord, car les bas régimes ne sont pas son fort.
La douceur de fonctionnement se retrouve au niveau des suspensions ou de la direction.
Souvent agréable même si cela donne naissance à quelques reproches.
L’amortissement préserve très bien le dos mais l’auto a tendance à avoir quelques mouvements de pompages sur routes bosselées.
En ce qui concerne la direction, c’est un régal à petites vitesses où l’auto se manie d’un doigt.
Mais sa franche légèreté se fera ressentir à hautes vitesses.
L’auto a ainsi tendance à reproduire toutes les petites bosses de la route et il faudra tenir fermement le volant en ligne droite une fois lancé à 90.
Il faut faire de même sur autoroute après avoir dépassé les camions, où le véhicule craint le vent latéral.
Mais la Focus est bien une Ford, elle tient parfaitement la route lorsque les virages s’enchainent et on se prend rapidement au jeu, même s’il faut jouer du levier de vitesse, et que les 115 chevaux ne font pas du véhicule un foudre de guerre !CHIFFRES A CONNAITREMoteur : 4 cylindres en ligne 1560 cm3Puissance maxi : 115 ch à 3 600 tr/minCouple maxi : 270 Nm (280 avec overboost) de 1750 à 2500 tr/minBoite de vitesse manuelle à 6 rapportsVitesse maxi : 182 km/h0 à 100 km/h : 11 s Question budget Avec un plein de 55 litres, cette focus d’essai a réussi à faire un peu plus de 800 bornes, dont 600 sur autoroute.
Ce qui fait sur un parcours comme celui-ci une moyenne inférieure à 6,8 litres aux 100 km.
Une valeur plutôt flatteuse, qui grimpera surement sur un trajet plus urbain, mais en sachant rester raisonnable.
En tout cas, vous ne risquez pas de tomber en panne sèche, le témoin visuel avec une petite alerte sonore vous rappelle à l’ordre alors qu’il reste au minimum 100 km d’autonomie.
On appréciera aussi la trappe à carburant sans bouchon et le dispositif anti erreur, qui ne laisse passer les pistolets de sans plomb.
En revanche, au niveau entretien, on regrette l’absence de vérin pour le capot.
Essayée en finition haute Titanium, cette Focus était aussi bardée d’options.
Les jantes 15 branches 17 pouces sont par exemple facturées 200 €, la sellerie cuir/tissu (avec surtout du tissu) est à 850 €, les phares au xénon avec les éclairages d’ambiance à 750 €.
Mais surtout, ce qui fait la « fierté » de Ford, à savoir les nombreuses aides à la conduite, sur lesquelles on reviendra en détail, sont facturées au moins 1400 €.
Résultat, des 24 350 € de départ, on arrive à plus de 29 000 !CHIFFRES A CONNAITREConsommations (l/100km) cycle urbain / extra urbain / mixte : 5,1/3,7/4,2Emissions CO2 : 109 g/kmPRIX DE DEPART : 24 350 € Au final Objectivement, la Focus est une voiture agréable au conduire, notamment grâce à sa douceur générale.
Les 115 ch font ce qu’ils peuvent, mais ils tentent de le faire bien.
On apprécie globalement les qualités routières de l’auto, moins la vie à bord, avec en cause une ergonomie peu intelligente et une finition loin de tout reproche.
Subjectivement, je trouve qu’elle accumule à bord les petits griefs qui font que l’on trouvera surement plus homogène ou polyvalent ailleurs.
Mais ses aides à la conduite rendent accro et la concurrence ne les propose pas toujours.

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