Saab n’a plus le choix : pour éviter la faillite, le constructeur suédois, propriété du néerlandais Spyker, dépose son bilan aujourd’hui et se met sous la protection de la loi sur les faillites.
Swedish Automobile, le nouveau nom de Spyker, ne peut plus payer ses fournisseurs depuis un bon moment, et il en va de même pour les salaires des employés.
En résumé, Saab ne peut plus rien payer du tout et est dans une impasse tant qu’un repreneur sérieux ne se fera pas connaitre.
Depuis que le constructeur suédois a été mis en liquidation par son ex-propriétaire et “massacreur”, l’américain General Motors, qui avait préféré cette solution à la revente de la marque, rien ne va plus.
Il était évident que Spyker n’avait pas la carrure pour relancer efficacement la marque et les éventuels financements venus de Chine ne sont pas encore concrétisés (explications à la fin de l’article).
Le futur de la marque passait également par une utilisation de plate-formes techniques et de moteurs en provenance de BMW mais avec rien du tout en portefeuille, difficile de faire quoi que ce soit…Voici le communiqué de presse, laconique, de Swedish Automobile : “Considérant les ressources financières actuellement limitées de Saab Automobile, une réorganisation volontaire va permettre d’utiliser de la façon la plus efficace les ressources existantes.
” A la vue de ce communiqué, on ne peut être que pessimiste sur l’avenir de Saab…Quand aux investisseurs chinois, ils attendent depuis longtemps ! Après les refus de la part de la banque européenne d’investissement, attendant le remboursement d’un prêt de la part de Saab, vis-à-vis de l’investisseur russe Vladimir Antonov qui a racheté Spyker, la marque, Youngman et Pang Da sont les deux seuls solutions d’investissements à venir pour Saab.
Depuis l’indépendance de General Motors, Saab a eu recours à la vente d’une partie de ses biens immobiliers puis à un prêt de la part de Gemini Investment.
245 millions d’euros sont attendus de la part de l’Asie, le déblocage ne dépend que du bon vouloir du gouvernement chinois, surveillant de près les investissements à l’étranger.
Pas gagné de ce côté là non plus.
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