Ces dernières années, Ford a eu deux visages.
Il y eu le Ford américain, moribond, qui a été secoué fortement par la crise économique.
Et il y eu le Ford européen, tout sourire, qui a vu ses ventes aller crescendo aux cours des années 2000.
A tel point que la division allemande a permis à l’ensemble du groupe de sauver les meubles.
Si Ford n’a pas frôlé la faillite comme GM ou Chrysler, c’est surtout grâce aux très bons résultats sur notre continent.
Peut-on dire carrément que c’est grâce à un seul homme ? Ce serait un peu exagéré et pourtant, si Ford a su rajeunir son image et booster ses ventes, c’est grâce à Martin Smith.
Non, ce n’est pas le PDG, c’est juste le designer en chef, qui a mis en place le désormais célèbre Kinetic Design.
> Le constatC’est d’ailleurs un brin amusant de voir que le premier véhicule à avoir inauguré en grande série ce nouveau langage est un grand monospace, ce qui est rare.
A une époque où cette catégorie était en perdition en plus ! Un joli coup médiatique et une belle réussite commerciale pour l’ovale bleu, puisque le S-Max a connu rapidement le succès auprès des papas en mal de sport.
Il faut dire qu’il montrait une sacrée gueule pour un monospace.
Le Kinetic Design était simple à comprendre : il était constitué de traits anguleux qui ne cherchaient pas vraiment à faire dans la dentelle.
Mais cela restait toujours de bon gout, avec comme pièce maitresse une calandre trapézoïdale venant mordre le bitume.
> La difficile évolution du Kinetic DesignMais on a l’impression qu’à chaque fois c’est pareil.
Remarquez, ce n’est plus une impression cette fois,quand on regarde deux exemple déjà vu cette semaine (Peugeot et Madza).
Au début, on veut injecter une petite dose de dynamisme, puis une plus grosse, et puis on dérape : on commence à exagérer et à en faire trop.
On l’a vu avec les calandres chez le français et le japonais, l’histoire s’est répétée chez Ford.
Il faut dire qu’après avoir converti toute la gamme au Kinetic Design, il fallait le faire évoluer, et cela n’a pas été une mince affaire.
Martin Smith tenait cependant beaucoup à ses codes et a eu un peu de mal à les transformer.
Le résultat n’en a été que plus décevant.
Les derniers C-Max et Focus sont loin d’être des modèles de légèreté.
Mais la nouvelle stratégie de la marque va tout changer !> Faire UNE FordC’est le destin mondial des nouveaux modèles qui va permettre de tout révolutionner.
Quand on est un constructeur comme Ford, présent sur tous les continents, il est idiot de ne pas proposer un produit similaire aux différents endroits de la planète.
Il faut dire qu’il reste quand même de grosses différences de culture.
Pas sur ainsi que nos Ford agressives plaisent à des américains conservateurs.
Pas sûr aussi que les Ford US très sage plaisent aux européens.
Un beau casse-tête alors.
Il faut donc faire des compromis.
Et pour prendre un nouveau départ, pourquoi ne pas tout changer.
> Des traits surchargés à l’extrême simplicité Les tendances en design automobile, c’est comme dans le prêt à porter vestimentaire.
Les modes suivent un cercle et on revient toujours au point de départ.
Après l’exubérance des derniers modèles, la marque repart à zéro et prépare une nouvelle identité stylistique misant sur une extrême sobriété, avec des traits quasiment tracés à la règle.
Le discret concept Start avait donné de grosses indications.
On observait ainsi la fin des différents niveaux de calandre, remplacé par une unique bouche, ou des phares très fins, réduits presque à une barre de diodes.
Pour l’instant, c’est le seul concept à avoir annoncé ces changements.
Mais il sera rejoint dès Francfort par un autre.
Et on ne sait pas, mais le teaser dévoilé à travers l’invitation envoyée à la presse semble aller dans le même sens ! D’ailleurs, si les modèles de série reprennent vraiment ce nouveau visage, là on pourra vraiment parler de révolutions stylistiques.
La future Mondeo, qui sera mondiale, devrait être la première du genre.
Ford Start Concept 2010
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