Dispositif de dépistage d’alcool : c’est sous ce nom que se cache l’alcootest, qu’il soit électronique ou chimique, et il devra bientôt équiper obligatoirement les boîtes de nuit et autres bars recevant du public entre 2 heures et 7 heures du matin.
Concernant quelques 5 500 établissements en France, le texte de loi signifiant cette obligation sera bientôt ratifié par les ministères de l’Intérieur, des Transports et de la Santé pour application dès cet automne.
Malheureusement, cela risque de ne pas changer grand chose au problème de l’alcool au volant.
Certes, les établissements visés devront posséder des éthylotests, qu’ils soient électroniques ou chimiques, mais n’auront aucun pouvoir pour empêcher celui, celle ou ceux qui ont bu de reprendre le volant.
Pire, en cas d’accident grave, c’est d’abord la responsabilité de l’établissement qui risque d’être recherchée.
De quoi en faire un coupable idéal et déresponsabiliser encore plus l’automobiliste, d’autant qu’il est sûr que les forces de l’ordre ne seront pas sur le parking de chaque établissement…Encore pire, peut-être, la présence de ces dispositifs de dépistage pourrait bien entraîner un effet pervers : comment empêcher ceux qui sont déjà bien imbibés de comparer leurs “performances” entre eux à l’éthylotest ? Le patron de l’établissement ne pourra, encore une fois, rien faire si ce n’est de constater qu’un nouveau gadget, qui sera coûteux et bien sûr à la charge du propriétaire, remplacera peu à peu dans certains bars les célèbres jeux de fléchettes ou autres flippers… Et pendant ce temps, l’état continuera tranquillement d’absoudre le lobby des fabricants et des producteurs d’alcools divers.
Rappelons tout de même que la première cause d’accidents mortels sur les routes n’est pas la vitesse mais bien la conduite en état d’ivresse.
mais il est vrai qu’il est bien plus facile, et rentable, d’installer des radars à tout va…
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