Pour moi, la Nissan Leaf n'aurait pas du être Voiture de l'année 2011

Ce matin, en feuilletant un journal gratuit dans le métro parisien, une publicité a retenu mon attention : on est invité à essayer en avant-première la Leaf à l’occasion d’un tour de France passant par plusieurs grandes villes.
Comment ça ? On ne peut pas en avoir une dans son garage encore ?Pourtant cette auto gagnait il y a un an le titre de voiture de l’année 2011 en Europe.
Il me semblait qu’il y avait un règlement qui fixait certaines conditions.
D’ailleurs, on les retrouve rapidement sur le site officiel.
Alors, il parait qu’il faut que la voiture soit commercialisée dans au moins 5 pays en Europe et qu’elle atteigne au moins 5 000 ventes.
Nissan pourra chipoter sur la notion de commercialisation.
On doit pouvoir passer commande, donc ça passe.
Mais 5 000 ventes… Je pense qu’on en est loin.
On aurait donc élu une auto qui ne rempli pas les critères de base de l’élection.
Bizarre ça.
De toute façon, toutes les cérémonies de remise de prix sont objets à débat.
Que ce soit en musique, en littérature, en automobile.
Les insatisfaits voudront contester la validité du choix en cherchant la petite bête dans les petites clauses.
Vous me direz alors que si je signe un tel papier c’est juste que je suis un insatisfait ou que je n’aime pas la Leaf.
Rassurez vous, je n’ai rien contre elle.
Bon, je ne ressens rien face à elle c’est sur (qui ressent quelque chose d’ailleurs ?).
Mais je n’aime plus trop cette façon d’attribuer ce titre qui est devenu plus marketing et “politique” que véritablement remis de façon honnête.
La Leaf ne remplit pas la condition des 5 000 ventes, elle n’aurait pas du gagner et aurait du juste attendre.
Bon, là aussi, Nissan peut sortir des chiffres de je ne sais où et dire qu’elles sont bien vendues.
Mais ce n’est pas vraiment normal de choisir une auto que l’on a pas vu dans la rue après un an de titre.
Tout simplement.
Mais de nos jours on perd son objectivité.
On cherche à faire tourner les marques, les nationalités ou à donner un coup de pouce à un constructeur qui en aurait besoin (Fiat Panda Voiture de l’année 2003, Opel Insignia 2009).
Et puis on fait gagner la première vraie berline électrique pour se donner bonne conscience, à un moment où l’automobile est montrée du doigt par les écolos ou les bien-pensants.
L’information est donc mieux reprise dans les médias non spécialisés et on se sent comme en avance sur son temps.
Donc, si on suit ce raisonnement, le duo Opel Ampera/Chevrolet Volt a de grandes chances pour 2012.
Remarquez, si tout va bien d’ici là elles sont bien commercialisées et les 5 000 ventes sont possibles.
Affaire à suivre.
On croise les doigts aussi pour la DS5, qui gagnerait des points avec sa version hybride.
Réponse à Genève en mars.
Nissan Leaf