S’il me faut vraiment passer outre mon désamour pour essayer ces autos qui portent la griffe Gordini sans en respecter l’essence du nom (c’est mon côté puritain), je vais tout de même objectivement vous dire ce que j’en pense.
Avec la Gordini motorisée par le TCe 100 ch, Renault entend proposer une initiation aux sensations sportives.
Il faut d’ailleurs noter que ce sera la seule Twingo à disposer de cette motorisation TCe 100.
Châssis et suspensions revues, que vaut vraiment cette Gordini sur la route ? Réponse dans la suite …Renault Twingo 1,2l TCe 100 Gordini 2012 Moteur : pas vraiment le marteau de Thor Le petit 1,2l révèle un double caractère, anémique sous 2 000 trs, creux sous 3 000 trs, il s’éveille ensuite pour offrir 2 500 trs de régimes utilisables et vivants.
Avec un couple de 155 Nm à 3 000 trs, il offre des reprises correctes pour rappelons le une auto avant tout destinée aux villes.
La puissance de 100 ch est atteinte au régime de 5 500 trs, autant dire qu’il aimera être cravaché.
Malgré tout passé 4 500 trs, il fait preuve d’une belle volonté pour grimper en régime.
Seulement à ces régimes, il devient très sonore, surtout dans l’habitacle et pas vraiment mélodieux.
Pour l’aider dans ses manœuvres, il est secondé par une boîte 5 vitesses qui se manipule plutôt facilement et verrouille assez bien les rapports même s’il vaut mieux embrayer correctement pour éviter qu’elle accroche.
Châssis : graine de RS ? Pour la version Gordini, Renault a revu deux ou trois éléments : tarage plus durs des suspensions, direction plus franche, la Twingo se fait ainsi précise et très rigoureuse.
La puce française virevolte de virage en virage et le sous virage est toujours progressif au moins sur le sec.
Sur le mouillé (une majorité de notre temps), on aurait aimé la voir avec une monte pneumatique peut-être plus adaptée que ses Goodyear Efficient pensés pour proposer une faible résistance au roulement et ainsi économiser quelques grammes de C02 dont on se contre fiche pas mal dans la cas d’une Gordini.
Quand, nous avons d’ailleurs exposé ce paradoxe à Renault au retour de notre essai, ils nous ont simplement répondu « logique d’économie d’échelle et de prix ».
Et vous ? si on vous disait vous la payer 200 euros de plus mais avec des pneus au profil sportif, vous feriez quoi ?Ma réponse à moi, c’est je signe car avec des gommes au profil plus sportif, le plaisir n’en serait que meilleur.
Car la Twingo freine fort, bien aidée par son poids maintenu sous la tonne : 980 kg.
On peut vraiment prendre du plaisir à son volant dans le très sinueux.
Malgré tout, ce n’est pas une planche en bois, si les suspensions sont rigoureuses, il reste un beau compromis pour le confort.
Ambiance à bord : alternance de bon et de moins bon Allez on va commencer par le bon.
D’abord, comment ne pas saluer les excellents fauteuils cuirs qui dispensent un très bon maintien.
Calé mais pas enfoncé, on reste maître de la situation.
Renault a su garnir (un peu) les panneaux de portes avec un rappel de cuir bleu, c’est bien vu.
Le volant présente bien lui aussi mais la jante s’avère peut-être un peu trop épaisse.
On peinera un peu à trouver sa position du fait d’un volant réglable en profondeur mais pas en hauteur (pour une citadine à 15 000 euros, c’est un peu juste) et qui présente une inclinaison (selon nous) un peu trop prononcée vers le tableau de bord.
Puisque nous sommes au tableau de bord, on a apprécié le petit compte tour au dessus du volant, l’écran digital positionné au centre du tableau de bord reste lisible et chapeauté par une casquette personnalisable.
Ensuite on attaque le point faible de Twingo et de la catégorie des citadines en génral : que des plastiques durs ! Pas un seul plastique moussé, même si le grain des plastiques durs restent agréables à l’oeil.
L’ambiance est du coup un peu froide même si quelques notes de couleurs peuvent égayer le tout.
Et puis si c’est acceptable sur une version Access à 7 990 euros, ça ne l’est peut-être plus tout à fait sur une Twingo à près de 15 000 euros …La Twingo fait toujours preuve d’une belle habitabilité avec sa banquette et/ou fauteuils arrières indépendants coulissables.
Dépourvues de GPS, la radio qui équipait notre version est d’un bon niveau avec un son agréable, toutes les Twingo disposent par ailleurs d’un dock USB pour relier son appareil favori en attendant la radio Oxygen en option, qui est en fait une station d’accueil Ipod/Iphone qui proposera 4 fonctions : GPS, téléphone, musique et ordinateur de bord « éco-conduite ».
Conclusion : globalement une bonne surprise Même si cette version usurpe l’identité Gordini (pas assez puissante et pas assez radicale à notre goût), il faut reconnaître que cette Twingo au châssis revu s’avère pétillante et souriante à conduire.
Son petit moteur révèle une once de caractère quand on le bouscule mais s’avèrera assez bruyant.
Cette Twingo s’affiche à 14 800 euros, ceux qui cherchent une citadine avec look fashion (notamment possible grâce au restylage) et qui veulent un véhicule avec un coût d’utilisation limité (consommation & assurance) ne seront pas déçus.
Pour les plus sportifs, il leur restera la version RS à partir du Printemps ou comme moi pour le même prix, ils se tourneront vers une Clio RS sur le marché de l’occasion mais dont le coût au km n’a plus rien à voir, c’est vrai.
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