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Essai Citroën DS4 THP 200 : fausse sportive, faux coupé, vraie quoi ?

Non, on n’est pas fâché définitivement avec la DS4, contrairement à ce que certains pourraient penser.
Oui, on est resté sur une impression mitigée après l’essai de la version HDI 160.
C’est pour cela qu’on donne une autre chance à la compacte premium des chevrons, en prenant le volant de la version la plus puissante du moment, la THP 200 ch.
Et elle n’a pu nous mentir, puisqu’on a fait plus de 2 200 km avec elle, entre Paris et la Provence (l’occasion de se souvenir à quoi ressemble une journée avec du soleil).
Pendant 8 jours, la Citroën a connu toutes les routes possibles, de l’autoroute A6 aux cols de montagnes où elle a vu la neige.
Dans le cadre de nos essais Turbo 200 ch, quel positionnement va prendre la DS4 ? Avec son 1.
6 gonflé, va t-elle s’affirmer comme une sportive ou se montrer en bonne bourgeoise rapide ? L’heure de vérité approche et certains ne vont pas être contents.
Essai Citroën DS4 THP 200 Sport Chic 200 ch sans les sensations Commençons par les choses qui fâchent : la DS4 THP 200 n’est pas une machine à sensations.
On débute donc cet essai par un débat qui va surement vous faire réagir : que faut-il attendre de cette version ? Certes, ce n’est pas la sportive déclarée de la gamme (la Racing tiendra ce rôle), mais on est tombé d’accord à Autosblog : quand on achète une compacte essence de 200 ch, on s’attend à de la nervosité et on veut s’amuser.
Alors il faut reconnaître quand même que la DS4 essayée ici a du répondant et que les 200 ch se font bien sentir au moment où l’on veut réaliser un dépassement rapide ou tenter une pointe de vitesse.
Mais les accélérations restent linéaires, sans véritable coup de pied aux fesses.
D’autant que le soucis avec la DS4, on l’a déjà bien noté avec l’essai de la version HDI 160, c’est sa garde au sol surélevée.
Rehaussée, la DS4 a vite tendance à prendre du roulis quand le rythme s’accélère.
Elle reste accrochée à la route certes, mais dans certains virages on se sent à la limite, avec une tendance sous-vireuse donnant naissance à des trajectoires élargies.
Sur sol humide, à vitesse modèrée (70/80 km/h), elle a carrément décroché du train arrière.
Une petite glissade vite maitrisée par l’électronique, mais qui sur le coup remet les idées en place.
Heureusement, le freinage est bon, avec du mordant et une pédale bien dosée.
De la douceur d’abord La THP 200 n’est donc pas une sportive.
Mais elle aime avaler les kilomètres.
Il faut lui reconnaître cela.
Malgré des suspensions raffermies, et surtout des jantes de 19 pouces (au dessin qui fait l’unanimité) associées à des pneux taille basse, elle préserve un certain confort appréciable, en vraie Citroën.
On aime aussi le bon guidage de la boîte de vitesse, même s’il faut bien accompagner le passage 5è/6è.
Mais sinon, la commande reste agréable, avec des verrouillages francs.
En revanche, petit reproche concernant le niveau sonore.
A 135 km/h sur autoroute, le moteur se fair entendre et tourne à un peu plus de 3 000 tr/min.
On a presque envie de passer une 7è vitesse pour calmer la mécanique.
A l’accélération, le bloc donne aussi de la voix, mais de façon plus appréciable.
Bonne note concernant la direction, elle aussi précise, douce à petite allure et consistante à vitesse élevée.
Le volant se prend bien en main.
Vive les bruits de mobilier ! Notre modèle d’essai était une version haut de gamme, avec l’option cuir intégral.
Sûr qu’avec un tel habillage, la DS4 flatte l’oeil dans l’habitacle (même s’il faut aimer la couleur marron).
Et la qualité perçue y gagne vraiment, avec une présentation que la concurrence ne propose pas.
Mais pour cela, il faut sortir son chéquier.
Si la DS4 n’est pas une sportive déclarée, elle est en revanche une haut de gamme affirmée par Citroën.
Avec le cuir intégral, elle peut revendiquer ce statut.
Sans, c’est une autre histoire, puisque la planche de bord est la même qu’une classique C4, à un élement de décoration près.
D’autant que notre véhicule d’essai avait certes déjà 15 000 km au compteur, mais il nous a gratifié de quelques bruits de mobilier pas vraiment flatteurs au final.
Faux coupé, fausse familiale On pestera aussi contre l’ergonomie.
Les boutons sur le volant s’accumulent et ne sont pas toujours facile d’accès, et la navigation dans les menus du GPS n’est pas aisée.
Celui-ci est en revanche bien fait, en indiquant notamment les limitations de vitesse de façon précise.
On aime aussi la prise 230 V très pratique pour charger son téléphone par exemple.
Les rangements manquent un peu en revanche.
Autre grief, par beau temps, l’instrumentation manque clairement de lisibilité.
Heureusement qu’on peut avoir un rappel numérique de la vitesse au niveau de l’ordinateur de bord.
La DS4 n’est pas une familiale à la base.
Ce qui se voit vraiment à l’arrière.
L’accès est déjà limité et la place est comptée.
Les concessions faites aussi sur l’autel du style ne sont pas toujours comprises.
Le fait d’avoir une vitre fixe à l’arrière est bizarre pour beaucoup.
Il ne faut vraiment pas être claustrophobe pour prendre place sur la banquette.
Il faut aussi faire attention à la poignée de portes intégrée.
Le coffre est généreux lui, mais souffre d’un seuil de chargement haut.
Le gros problème de l’argent Si on a déjà abordé des choses qui fachent, voilà la pire.
Le chapitre finance est celui qui pénalise le plus cette auto.
Dès que l’on s’amuse un peu avec, les consommations ne sont plus vraiment raisonnables.
Et même à vitesse stabilisée sur autoroute, l’ordinateur indique un bon 8,3 litres aux 100 km.
En ces temps où l’essence est de plus en plus chère, les pleins font mal.
Mais bon, quand on a 200 ch sous le capot, on sait à quoi s’attendre me direz-vous, et je suis le premier à le reconnaître.
Ce qui pose plus de problème, c’est la note.
Du départ, cela vous coute 29 900 €.
Auxquels on rajoute 600 € pour les jantes, 2 300 pour le cuir intégral, 1 300 pour le pack sécurité ou encore 1 350 pour la sono Denon et le GPS.
Quand vous dites aux gens qui se penchent sur l’auto qu’elle coûte plus de 35 000 €, la réaction est souvent la même : “c’est un jolie voiture, très belle même, mais je ne suis pas prêt à mettre cette somme dans une Citroën“.
Il est vrai que pour une telle facture, beaucoup se tourneont vers une Audi ou une BMW.
Cependant, il faut reconnaître que la DS4 à une belle gueule dans cette livrée, ce qui joue en sa faveur.
Mais au risque de faire crier les pro-Citroën, pour que la DS4 soit jolie, il faut y mettre le prix.
Les modèles d’accès aux clignotants orangés, cela n’est pas normal.
Et pour garnir des passages de roues énormes, il faut de grosses jantes comme celles-ci.
Sinon, on a l’impression que l’auto est montée sur des roulettes.
En conclusion Mon dieu, les pro DS4 et pro Citroën vont me jeter des pierres après cet essai où les gentillesses n’ont pas été légions.
Il est vrai que cette THP 200 manque d’agilité, de sportivité, d’aspect pratique, est un brin chère et demande de passer à la pompe.
On dirait qu’à force de vouloir additionner les qualités de différentes catégories, la DS4 cumule surtout leur défauts.
Elle a quatre portes mais n’est pas habitable, elle est haute et donc sous vireuse, elle a 200 ch mais préfère le confort…Mais je vais être honnête, elle reste une bonne compacte pour qui roule normalement, avec une douceur de fonctionnement à toute épreuve.
Mais les 200 ch sont superflus alors dans ce cas.
Pour avoir des sensations à ce prix, il faut peut êtrte plus se tourner vers une Golf GTI si on souhaite avoir 5 portes.
Sinon, peut être le RCZ avec le même moteur, que Vincent vient de tester.
J’avoue après que je ne suis pas un anti DS4 notoire, puisque la rendre a été difficile.
Elle avait la classe quand même, surtout avec ces très belles jantes et cette teinte chocolat aux reflets hypnotiques.

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