Des livres se ferment comme Peugeot et d’autres se ré-ouvrent avec le retour de Toyota en Endurance.
Toyota renoue aussi avec les automobiles sportives sur route grâce à la GT 86, faut-il y voir un lien de cause à effet ?Toyota Racing a communiqué aujourd’hui plus de détails sur sa participation au prochain Championnat du Monde d’Endurance de la FIA, et notamment sur son intention d’engager deux voitures lors de certaines épreuves.
La nouvelle écurie, basée dans les locaux de Toyota Motorsport GmbH (TMG) à Cologne, en Allemagne, fera ses débuts le 5 mai aux Six Heures de Spa-Francorchamps, deuxième manche de ce championnat.
Par la suite, Toyota Racing compte engager deux TS030 Hybrides aux 24 Heures du Mans (16-17 juin), sa participation à d’autres manches restant à confirmer.
Pour l’une des voitures, les noms des pilotes sont d’ores et déjà connus : Alex Wurz, Nicolas Lapierre et Kazuki Nakajima, et des pourparlers sont en cours pour finaliser la composition de la seconde équipe.
Toyota TS030 HybridDe plus, l’Italien Andrea Caldarelli, de Pescara, rejoint l’écurie Toyota Racing en qualité de jeune pilote.
La TS030 Hybride succède aux TS010 et TS020 (GT-One), deux Toyota emblématiques qui se sont illustrées sur le podium du Mans dans les années 1990 – TS étant l’abréviation de Toyota Sport.
Toyota est le premier constructeur à confirmer l’engagement d’une motorisation hybride au Championnat du Monde d’Endurance FIA.
Par cette démarche, le Groupe réaffirme son rôlede pionnier vis-à-vis de cette technologie qui équipe déjà 3,5 millions de véhicules Toyota et Lexus vendus dans le monde.
Conçu pour fournir des performances maximales, le groupe motopropulseur THS-R (Toyota Hybrid System – Racing) se compose d’un tout nouveau V8 essence atmosphérique de3,4 litres et d’un système hybride équipé d’un super condensateur de stockage mis au point par Nisshinbo, partenaire officiel de l’écurie.
Les premiers essais de la TS030 Hybride permettront à l’écurie d’évaluer l’intérêt, dans le cadre du règlement actuel, du moteur électrique avant fabriqué par Aisin AW et du moteur électrique arrière développé par Denso, partenaire officiel.
Pour les systèmes hybrides, ce règlement limite la récupération d’énergie à 500 kJ entre deux séquences de freinage, et son utilisation sur deux roues seulement.
À l’instar des modèles Toyota ‘full hybrid’ du commerce, la TS030 Hybride récupère l’énergie au freinage et peut fonctionner en seul mode électrique, sans émissions et sans consommer la moindre goutte de carburant.
Un châssis LMP1 inédit, en fibre de carbone, a été développé et construit chez TMG, où la voiture a été assemblée en intégralité pour la première fois en prévision de ses premiers tours de roues, effectués sur le circuit Paul-Ricard HTTT du 11 au 13 janvier.
Yoshiaki Kinoshita, Président de l’écurie : « Bien sûr, nous serions plus qu’heureux de remporter le Mans… C’est le rêve de tout concurrent.
Mais nous sommes réalistes : nous savons qu’il faut poursuivre le développement et l’apprentissage pour être en mesure d’affronter des adversaires très coriaces.
Notre objectif cette année ? Montrer le niveau de performances de la voiture, et particulièrement de sa motorisation THS-R.
La technologie hybride étant fondamentale pour Toyota, il est important de la mettre à l’épreuve dans l’arène des sports mécaniques, car nous voulons prouver ses atouts potentiels, tant entermes de chronos qu’en économies de carburant.
L’ensemble du personnel impliqué dans la conception, le développement et la préparation de la voiture – chez TMG comme à la Division Sports Mécaniques, au Japon – a travaillé d’arrache-pied pour parvenir à ce stade, et nous sommes tous très excités de ce retour sur les circuits.
» Nicolas Lapierre : « Après les premiers tours de roues, ma première impression est positive : le châssis est vraiment évolué et le système hybride tourne très bien.
La TS030 Hybride réagit bien au volant, en associant une réponse vive et efficace à un appui au sol impressionnant, ce qui donne au pilote un bon feeling.
Ça n’a rien à voir avec tout ce que j’ai connu jusqu’à présent, car la philosophie est différente.
Les premiers essais sont donc prometteurs, et nous avons vu le potentiel de la voiture à plusieurs niveaux.
Il nous reste encore beaucoup à faire, mais je pense que nous aurons une voiture compétitive.
Et comme nous partons d’une page blanche, c’est un challenge enthousiasmant.
»
Nous prenons souvent pour acquis la douceur et le confort de nos véhicules modernes, mais c'est grâce à un élément essentiel du système de suspension