2012 en questions : Le début du low-cost chez Peugeot et Citroën ?

DOSSIER SPECIAL 6/12 – Le succès incontestable de Dacia fait des envieux.
Mais force est de constater que depuis l’arrivée de la Logan en 2005, personne n’est encore venue contester l’hégémonie de Dacia sur le Vieux Continent.
Certes, beaucoup de grandes marques ont des offres économiques pour les marchés émergents, nouveaux eldorados sur la planète auto.
Mais il s’agit plus souvent de vieux modèles remis au goût du jour et non pas de véhicules pensés « low–cost » dès le départ.
Bien souvent, le problème est la question de l’image.
Comment peut-on se lancer dans l’aventure du bas coût tout en cherchant à se faire un nom dans le haut de gamme.
Voilà la raison avancée par PSA pour expliquer son absence sur un tel marché.
Mais face à la réalité des chiffres, les avis changent.
Il est vrai que Peugeot ne peut pas par exemple proposer dans sa gamme une auto à prix cassé alors qu’il fait tout son possible pour faire du premium.
La solution est donc d’avoir une marque à part.
Un peu comme Dacia pour Renault me direz-vous.
Oui mais, si le Duster est labélisé Dacia en Europe, il est vendu sous la marque Renault dans de nombreux pays, comme la Russie ou le Mercosur.
Et Peugeot ne veut pas du tout de ça, pour ne pas créer la confusion et entacher son image sur l’ensemble du globe.
La solution est simple, PSA est propriétaire de plusieurs labels disparus, comme Talbot.
Mais avec quel produit ? Le projet le plus surveillé est codé M3/M4.
Il s’agit d’une berline compacte trois volumes (une bi-corps est à l’étude aussi) dont la recette serait calquée sur celle des Logan et compagnie.
Autrement dit, elle utiliserait un maximum de composants ayant fait leur preuve et rentabilisés (moteurs, châssis, éléments d’habitacle).
Mais le style serait plus soigné.
La priorité d’un tel modèle reste encore une fois les pays émergents.
Mais une commercialisation en Europe de l’Ouest n’est pas exclue.
Elle semble même acquise dans certains pays où il y a une forte demande pour ce genre d’engins, comme l’Espagne où elle pourrait être assemblée d’ailleurs dans l’usine de Vigo.
Ce projet devrait être dévoilé au courant du second semestre.
Il faut néanmoins rester prudent encore.
D’autant que chez Citroën, on attend toujours d’en savoir plus sur la voiture essentielle inspirée par le concept C-Cactus, qui se fait désirer et dont on ne sait pas encore quelle forme elle pourrait prendre.
La aussi, on attend des nouvelles dès cette année, pourquoi pas au Mondial de l’automobile en octobre.