Le succès de Dacia a donné des idées à beaucoup de constructeurs.
Mais curieusement, au final, pas grand monde n’a osé proposer une offre semblable, du moins en Europe de l’Ouest.
Chez certaines marques, le dossier du low–cost est devenu un vrai serpent de mer.
On en parle depuis longtemps, on a des projets mais rien n’aboutit.
L’exemple le plus frappant est celui de Citroën !Cela fait plus de quatre ans que l’on parle de l’arrivée dans la gamme des Chevrons d’un modèle basique, surnommé en interne « essentiel ».
Les premières réflexions sont parties du concept C-Cactus, qui remettait au goût du jour la voiture débarrassée au maximum du superflu.
Il y a bien eu le projet de produire en série un tel engin, mais Citroën a été confronté à de nombreuses interrogations concernant l’intérêt, la rentabilité et surtout la forme à choisir pour cette auto.
Surtout, l’idée d’une auto dépouillée n’est pas la même que celle d’une auto low–cost.
Dans ce dernier cas, on veut produire une « vraie » voiture mais en diminuant au maximum les coûts en recyclant les pièces et en construisant à bas prix.
Et il y a aussi un tel projet aussi chez Citroën.
Deux idées s’affrontent sur un terrain qui est proche et il semblerait que la deuxième option citée ici soit la plus avancée.
Citroën : les premières photos d’un modèle low cost ?On vous en avait parlé, les chevrons préparent une tri-corps low–cost, mais plus valorisante que la Logan.
Elle serait destinée en priorité aux marchés émergeants mais est aussi attendue en Europe car il est prévu de la fabriquer dans l’usine espagnole de PSA.
Mais est-ce une bonne idée de se lancer dans le low–cost ?OUI – Il est clair qu’une marque comme Citroën doit s’adresser à tous les types de clients et avoir une réponse à tous les budgets.
C’est sa qualité de constructeur généraliste qui veut ça.
D’autant plus que le français reste une marque populaire et possède dans son passé le symbole ultime de l’auto pour tous : la 2 CV.
L’idée d’un low–cost n’est pas farfelue en prétextant que Citroën fait aussi du haut de gamme : déjà à l’époque, Citroën proposait en même temps la « Deuche » et la DS, symbole du haut de gamme innovant.
Citroën se doit de proposer une voiture simple et abordable, cela fait partie de son ADN.
D’autant plus s’il veut percer sur les nouveaux marchés porteurs : Mercosur, Inde, Chine…NON – Depuis deux ans, la marque a surtout la tête tournée vers sa gamme de produits DS, avec les lancements de trois nouveaux modèles, dont récemment le porte-drapeau (pour le moment), la DS5.
Les dirigeants n’ont plus qu’un mot à la bouche : premium.
Tout est fait pour nous faire comprendre que Citroën, et d’une manière générale, les constructeurs français, savent faire du haut de gamme, mais de façon différente.
Lancer un low–cost serait donc contraire à l’ambiance actuelle et pourrait trop créer le flou dans l’esprit des clients.
Le low–cost n’est plus mal vu par chez nous, mais il a quand même une influence négative quand il côtoie des autos plus classiques dans une même gamme.
C’est pour cela que Renault se détache de plus en plus de Dacia en Europe.
La crainte surtout est de voir Citroën diluer l’esprit DS dans le reste de sa gamme.
Déjà, des codes stylistiques propres à la ligne distinctive se retrouvent sur d’autres modèles classiques.
Et les images montrant le projet en cours font craindre le pire.
Sera-t-on toujours tenté par l’achat d’une DS au prix fort si un modèle low–cost lui ressemble ?La solution est donc simple : utiliser une marque différente pour ne pas tout mélanger et embrouiller les esprits de la clientèle.
Et elle est toute trouvée : Talbot.
PSA est encore propriétaire du nom.
Laisser un commentaire