Catégories: Automobile
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29 février 2020 22 h 45 min

Essai Nissan Leaf : faite pour qui ?

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Nous avons été conviés par Nissan à l’essai de la Nissan Leaf au nord du Royaume Uni sur la petite île écossaise d’Islay.
Terre sauvage mais aussi de whisky, Islay recense ainsi une Leaf « privée », initiative d’un habitant qui pour préserver sa planète a franchi le pas.
Mais si ça marche pour lui, est-ce que la Leaf peut-être fonctionnelle pour le plus grand nombre ? Nous proposons d’y répondre dans la suite …Nissan Leaf Design : tiens une vraie voiture !En attendant la sortie de Zoé sur le marché des compactes, on est agréablement surpris par cette Leaf bien plus attirante que la Honda Insight ou qu’une Toyota Prius.
Elle fait vraie voiture et pas pseudo futuriste et c’est un premier bon point.
Plutôt rondouillarde, elle propose un fessier large et un avant singulier.
Ses lignes sont recherchées comme ces optiques censées améliorer le flux d’air et ainsi diminuer les bruits aérodynamiques en roulant.
En revanche gare à la casse de ces gros bulbes lumineux … Autre travail fait sur les flux d’air, la présence d’un véritable fond plat et extracteur d’air arrière.
A l’intérieur, si l’on met de côté le tableau de bord futuriste, on trouve du classique pensé pour le confort et l’optimisation du voyage.
L’habitabilité profitera à quatre adultes et l’on peut charger le coffre qui n’est pas trop réduit par la présence des batteries comme sur une Fluence ZE.
Les fauteuils sont moelleux et ajustables dans tous les sens, pas comme le volant qui se règle uniquement en profondeur.
Moteur : quel couple ! Et oui, on vous le répète à chaque fois mais la force d’une électrique, c’est bien son couple camionesque disponible dès les premiers tours.
Avec 280 Nm de 0 à 2730 tr/min, la Leaf bénéficie sur le papier (dixit Nissan) des performances d’un bon V6 atmo essence.
Il délivre une puissance de 109 ch.
Seulement, si cela est vrai en mode Drive, cela l’est beaucoup moins dès que l’on enclenche le mode Eco si bien qu’en sortie de virage dans une grosse montée, on se demande si l’auto ne va pas s’arrêter.
La Vmax est de 145 km/h afin de ménager l’autonomie des batteries, nous avons constaté que l’on peut compter sur 120 km d’autonomie dans la vie courante et en roulant normalement avec des dépassements, accélérations multiples.
Le gros plus de ce moteur versus l’offre Renault, c’est de proposer une charge rapide (80%) sur 220v en 30 minutes seulement.
Châssis : comme sur un nuage C’est l’image qui m’est venu à l’esprit après une journée en Leaf.
On a l’impression que les ingénieurs ont décroché un nuage du Mont Fuji pour en faire un tapis volant.
La Leaf est d’une douceur incroyable : souplesse des commandes comme des suspensions, voilà qui nous change des standards européens de plus en plus raides.
Toutefois, l’auto ne se désunit pas trop.
Légèrement sous vireuses, elle prend du roulis en courbe rapide mais se révèle finalement toujours assez neutre grâce au centre de gravité optimisé par le poids des batteries qui la colle au sol.
Le freinage est convaincant voir même un pas assez progressif sur la prise de pédale, il faut toutefois compenser l’absence de frein moteur.
Conclusion : c’est bien beau mais il y a un hic Et pas forcément à cause du whisky que nous avons dégusté (l’alcool est dangereux pour la santé, à boire avec modération), non, la Leaf si elle présente un tableau idyllique n’en garde pas moins un défaut : son autonomie.
En effet, si la plupart d’entre nous ne faisons pas plus de 80 km par jour A/R pour aller au travail, qu’advient-il de nos loisirs ?Car puisqu’en Leaf, on roule pour pas cher pour environ 1,9€ contre 7 pour une berline Diesel, on a forcément envie d’en profiter le week end.
Faire une familiale aussi grande, douée de certaines qualités pour tailler la route et la limiter à faire un tour du village ce n’est presque pas satisfaisant.
Vous imaginez un Paris – Deauville ou un Mulhouse – Genève (A/R) avec la Leaf ? Le stress de trouver un point de recharge est présent à chaque fois que l’on veut faire une virée un peu importante et c’est tout de même dommageable à 30 990 € (aide gouvernementale de 5 000 € déduite).
Oui la voiture électrique c’est bien quand elle roulera plus longtemps …

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