Alors que le groupe PSA vient tout juste de sortir de son bras de fer dans son usine d’Aulnay, la marque vient d’annoncer vouloir engager les discussions sur un accord de compétitivité avec les syndicats.
PSA Peugeot Citroën compte engager d’ici juin des négociations sur sa compétitivité en France, emboîtant le pas à Renault et à plusieurs équipementiers automobiles, tous confrontés à des surcapacités chroniques sur un marché en berne en Europe.
Le premier constructeur automobile français avait jusqu’ici simplement indiqué qu’il souhaitait débuter ces discussions sitôt son plan social entré en vigueur, ce qui est chose faite depuis le 29 avril, et qu’il espérait parvenir à un accord à l’automne prochain…“Je confirme que dans les semaines prochaines, on aura l’occasion de se voir sur notre sujet (…) d’un nouveau contrat social avec les salariés pour redresser l’entreprise PSA“, a déclaré le directeur des ressources humaines Philippe Dorge à des journalistes.
Une source proche du dossier a indiqué qu’une première réunion pourrait avoir lieu dès la fin mai.
Comme les autres, PSA ne pourra pas échapper à des engagements sur sa production et ses investissements en échange de concessions sur les salaires et le temps de travail.
“Vous ne pouvez pas demander un effort à des salariés si vous n’avez pas en face quelque chose à mettre“, observe Guy Maugis, président de Bosch France, qui a lui-même conclu un accord de flexibilité le mois dernier à Rodez.
“Et dans une industrie comme la nôtre, ça s’appelle essentiellement un investissement dans une nouvelle ligne de produits avec de la visibilité sur les volumes à terme“, ajoute-t-il.
“Sinon, vous pouvez toujours dire aux gens qu’il faudrait réduire les coûts pour que l’entreprise gagne plus, mais ça, je ne sais pas faire.
”PSA a déjà obtenu l’été dernier des concessions à Sevelnord (Nord) moyennant l’attribution au site d’un nouveau modèle de camionnette.
Mais l’accord qu’il s’apprête à négocier couvrira l’ensemble de ses sites français, sur le modèle de ce qu’a obtenu Renault fin mars après six mois de discussions.
avec Reuters
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