Si ces 20 ans de carrière regroupe les deux générations de Twingo, nous parlons bien sûr surtout de celle qui a marqué durablement les esprits, la première génération.
sans qu’elle en ait l’air, elle a réussi deux tours de forces que peu de personnes connaissent..
Le premier n’était pas évident car si la Twingo ne remplaçait directement aucun véhicule de la gamme Renault de l’époque, elle était tout de même en charge de succéder à une autre légende de Renault, la Supercinq.
Alors commercialisée dans une version dépouillée fort justement nommée Five, cette Supercinq faisait office de modèle d’accès à la gamme du Losange.
La Clio étant apparue deux années avant, il n’était pas simple pour Renault d’assurer le rôle d’entrée de gamme grace à un modèle inédit.
L’autre tour de force est bien plus intéressant car la Twingo a donné, bien avant l’heure, la recette de la fabrication d’une voiture low-cost à Renault.
La raison en était simple, les finances du constructeur, alors encore nationalisé, n’étaient pas au beau fixe et le budget était limité pour la création d’une nouvelle voiture..
Il était même quasiment divisé par deux par rapport à un lancement classique.
Deux exemples résument bien les astuces que durent trouver les ingénieurs pour maintenir les coûts : la fameuse antenne radio implantée sur le rétroviseur extérieur droit, signe devenu distinctif de la première Twingo, devait simplement son emplacement original au fait qu’il fallait moins long de câble radio pour relier l’antenne à l’autoradio.
Moins de câble = moins cher à produire.
L’autre exemple était le choix du moteur.
Renault disposait alors dans sa gamme d’une mécanique toute nouvelle, le fameux Energy quatre cylindres 1.
2 litre de 60 ch.
Cette mécanique existe d’ailleurs toujours, sous la forme du très connu 1.
2l 16v de 75 ch que l’on retrouve notamment sous le capot de la Twingo… 2.
Mais cette mécanique, envisagée au début de la conception de la Twingo, était d’abord réservée à la Clio et à la 19, ce qui faisait que sa production pour un troisième modèle posait problème.
Renault s’est donc rabattu sur un moteur archi-éprouvé et amorti depuis longtemps, le fameux bloc Cléon-fonte, apparu sous le capot de la… 4cv ! C’est dire si cette mécanique un poil archaïque était rentabilisée…Bref, avec toutes ces astuces, et bien d’autres comme la finition unique, Renault avait inventé la voiture low-cost et s’en resservira pour créer Dacia, avec le succès que l’on sait.
Pour fêter dignement cet anniversaire, Renault a publié 20 dessins qui retracent, souvent avec humour, la carrière de la Twingo.
Pour terminer, une touche personnelle.
J’ai possédé bien plus puissant, bien plus grand que la Twingo 1.
Pourtant, je ne me suis jamais remis de sa mise à la retraite et je regrette toujours la dernière que j’ai possédée, qui était verte avec un intérieur en velours rouge.
Comme quoi, les légendes ne s’expliquent pas toujours !
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