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« Platini guide la France vers la victoire »

Le 27 juin 1984, à 11 heures du matin, Michel Hidalgo, à l’époque entraîneur de l’équipe de France, dessine une montagne sur un tableau à Saint-Lambert-des-Bois (Yvelines). Les vingt joueurs de l’équipe nationale écoutent attentivement l’entraîneur, se préparant à rencontrer l’Espagne lors de la finale du Championnat d’Europe des nations au Parc des Princes plus tard dans la journée.
Michel Hidalgo, à la tête de l’équipe depuis 1976, comprend parfaitement l’importance de cette rencontre qui sera sa dernière en tant qu’entraîneur. Se remettant d’une défaite dévastatrice contre l’Allemagne en demi-finale de la Coupe du monde 1982, c’est une opportunité majeure pour lui et son équipe de donner à la France son premier titre important dans un tournoi international de football, une première dans le sport collectif français.
Chaque mot qu’Hidalgo prononce est crucial. Bruno Bellone, qui fait partie de la même équipe victorieuse, se souvient de lui comme d’un grand orateur. Informé qu’il sera titulaire lors de la finale, Bellone comprend la gravité de la situation. Il n’est plus question de passer du temps à pêcher avec Philippe Bergeroo et Joël Bats, une activité qui leur a précédemment valu une réprimande sévère.

Alors qu’il dessinait le drapeau de la France sur un tableau noir, Michel Hidalgo a parlé aux joueurs de l’énorme défi qui les attendait au sommet de la montagne. Joël Bats se rappelle comment Hidalgo avait souligné que la tâche la plus ardue serait de hisser ce drapeau au sommet, et non les défis déjà surmontés. La prédiction a inculqué un puissant désir parmi les joueurs, en incubation depuis plus d’un mois. Les rêves de conquête de l’Euro ont commencé à Font-Romeu, un site fréquemment utilisé par l’équipe française pour des camps d’entraînement à cette époque. Là, ils envisageaient de remporter l’Euro à domicile pour la deuxième fois, la première fois étant en 1960, lors du premier tournoi.

Maxime Bossis, le défenseur central de l’équipe en 1984, se souvient bien du sentiment d’anticipation avant l’ouverture du tournoi. Il confie qu’ils étaient remplis d’espoir malgré la pression énorme due à l’organisation de l’Euro en France. De plus, c’était la première fois qu’ils abordaient un tournoi en tant que favoris, ce qui n’était pas une tâche facile à assumer. Cette pression a également affecté leurs performances dans leur premier match de tournoi contre le Danemark. Bien qu’ils aient difficilement gagné avec un score de 1-0, Jean-Marc Ferreri, un jeune milieu de terrain de 21 ans à l’époque prometteur, indique que leur performance était moyenne et tendue.

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