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Marchand réussit doublé insensé pour Paris 2024

Il est 19h50, mercredi 19 juin, selon l’horloge de la piscine de l’Odyssée à Chartres. Après avoir participé à quatre compétitions individuelles en neuf heures, Léon Marchand poursuit sans relâche ses longueurs dans sa voie d’eau favorite, la numéro 4. Bien que la piscine soit désormais dépourvue de spectateurs, une trentaine de jeunes fans continue de le regarder attentivement avant de l’applaudir lorsqu’il sort de l’eau.

Une fois finies ses rotations, le champion du monde à cinq reprises prend le temps de signer quelques autographes, sous surveillance, bien entendu. Le nageur originaire de Toulouse peut finalement souffler, ayant réussi à se qualifier pour deux épreuves aux Jeux Olympiques de Paris : le 200 mètres papillon et le 200 mètres brasse. Il a déjà sa place pour le 400 mètres quatre nages et espère réitérer l’exploit vendredi, pour le 200 mètres quatre nages. En marge de sa conférence de presse, il déclare aimer l’étrangeté de ce duo d’épreuves, qui d’après lui, lui donne beaucoup de confiance pour l’avenir.

Léon Marchand, âgé de 22 ans, accompagné de ses entraîneurs Bob Bowman et Nicolas Castel, s’est fixé un défi audacieux depuis un an : participer aux deux compétitions lors des JO, dont les demi-finales et finales sont planifiées le même jour, avec seulement une heure d’intervalle. Pour la petite histoire, même le grand Michael Phelps, l’athlète le plus titré et décoré de l’histoire des JO avec 28 médailles dont 23 en or, n’a jamais tenté de concourir dans deux épreuves individuelles lors d’une même journée. « Tout est parfaitement minuté », précise-t-il.

Être capable d’accomplir un doublé de cette envergure requiert une journée parfaitement planifiée, selon Denis Auguin, le responsable des nouveaux talents de l’équipe de France. Tous les éléments sont soignement coordonnés : chaque échauffement, chaque course, chaque phase de récupération. Cela nécessite également un certain support d’équipe pour alléger le fardeau.
Léon Marchand entame sa journée marathon à 10h13 mercredi, enregistrant le meilleur temps dans la série du 200m papillon (1’57’’90). Il se dirige ensuite vers la piscine extérieure de l’Odyssée pour une pause d’environ 20 minutes, durant laquelle ses niveaux de lactate sont contrôlés. L’objectif ? Évaluer sa fatigue et maximiser cette phase de récupération.
Juste une heure après, le nageur de Toulouse replonge pour la série du 200m brasse, gérant son effort (2’12’’85) pour se qualifier en finale. Trois minutes après sa sortie de l’eau (sur instructions de Bowman), le service d’optimisation de performance de la FFN prélève à nouveau une goutte de sang de son oreille. Le processus se répète lors de sa récupération. Verdict ? « Après vingt minutes, il est revenu à ses niveaux de base, comme s’il était en état de repos avant sa course, ce qui prouve sa capacité à répéter des efforts », explique Robin Pla, le responsable des données pour la FFN.
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