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« Le Pen: Propos d’électeurs RN non racistes »

Selon Marine Le Pen, les commentaires faits par un couple d’électeurs du Rassemblement National lors de l’émission « Envoyé Spécial » ne manifestent pas de racisme. Une enquête a été lancée vendredi par le procureur de Montargis après la diffusion d’un extrait de l’émission. Cet extrait dévoilait une femme de ménage noire affirmant recevoir de ses voisins des appels imitant des cris de singe ainsi que des termes dégradants tels que « bonobo ».
Le direct continue
22:50
Selon Le Pen, les déclarations faites par un couple d’adhérents à RN dans l’émission « Envoyé Spécial » n’expriment pas de racisme. L’extrait en question exposait un couple de blancs, partisans du Rassemblement National, formulant des remarques racistes à leur voisine, Divine Kinkela, une aide-soignante de couleur noire. Avant que ses voisins, dont le jardin est orné d’une affiche de RN et des casquettes de campagne, ne tiennent ces propos racistes en face des journalistes, la demoiselle témoignait des injures et des cris de singe qu’elle subissait. La voisine qui travaille dans le tribunal de Montargis a conduit le procureur à demander que l’enquête soit transférée et gérée par le parquet d’Orléans.

Dans une interview avec La Voix du Nord, Marine Le Pen s’est montrée critique envers « Envoyé spécial », une émission de France 2, qu’elle a qualifiée d’être excessivement politisée en faveur de l’extrême gauche. Elle a également remis en question pourquoi les médias n’ont pas mentionné que la femme en question, qui est en conflit manifeste avec ses voisins, est une militante communiste avec des convictions suprémacistes panafricaines. Ces accusations semblent s’appuyer sur un article de Boulevard Voltaire, selon le même média régional.

Par la suite, l’ancienne députée d’extrême droite et candidate à sa réélection dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, a exprimé que les accusations de racisme contre le couple étaient sans fondement. Ceci venait quelques heures après que le procureur de Montargis a déclaré que les actes et propos du couple pourraient être considérés comme des insultes publiques et non publiques à caractère racial, provocation publique à la discrimination et violence sans incapacité à caractère racial, ce qui pourrait entraîner jusqu’à trois ans de prison et une amende de 45 000 euros.

Madame Le Pen a ensuite soulevé la question de savoir si l’expression « va dans ta niche » est une phrase couramment utilisée entre personnes qui se détestent et si son utilisation peut être considérée comme raciste. Elle affirme que même elle pourrait l’utiliser avec ses amis et que c’est à cause de la couleur de peau de la victime que certains pensent que c’est une attaque raciste, ce qu’elle trouve scandaleux.

Quand on lui a demandé le profil du couple qui soutient son parti, elle a écarté la question en disant : « Ces individus ne sont ni des leaders, ni des candidats. Des votants, peut-être… Suis-je coupable ? Êtes-vous responsable de vos lecteurs? Cette affaire est utilisée pour faire croire que l’accession au pouvoir du Rassemblement national entraînerait des comportements racistes spontanés. »

22h37

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise (LFI), affirme que les élections européennes ont justifié son désaccord idéologique avec François Ruffin.

Il dit, « J’ai essayé d’éviter la confrontation autant que possible, mais l’homme m’a affronté », Jean-Luc Mélenchon a poursuivi. Interrogé sur la présence continue de M. Ruffin à LFI, il a répondu : « Je ne sais pas, vous devriez lui poser la question, je n’écarte personne ».

Le chef de LFI a également estimé que le désaccord entre lui et M. Ruffin avait été résolu lors des récentes élections européennes. Il a accusé le député sortant de la Somme d’adhérer à une ligne « social-démocrate » en opposition à la sienne qui cherche à « rompre avec la logique du système », M. Mélenchon a estimé que les récentes élections européennes lui avaient donné raison et avaient « résolu » le « désaccord » entre lui et François Ruffin.

Dans sa déclaration, il a été souligné que le « bloc social-démocrate » composé des Verts et des socialistes a subi une perte de 440 000 votes aux élections européennes par rapport à 2019. Par contre, les Insoumis ont augmenté leur nombre de voix par un million entre deux élections européennes.

Envisageant une victoire lors des prochaines élections législatives qui approchent, le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a affirmé qu’il sera le Premier Ministre représentant « tous les Français », sans exception. Cette déclaration a été faite lors d’une entrevue publiée sur le site du JDD le samedi précédent. Fier d’espérer « réconcilier les Français », M. Bardella a répété lors de cet entretien que sa nomination à Matignon ne serait acceptée que si le RN obtenait la majorité absolue à l’Assemblée (289 sièges). Il s’est également engagé à « respecter tous les Français, peu importe leur origine ». Il insiste sur le fait qu’il n’a pas l’intention de « forcer le débat démocratique ».

L’article a été publié le 16 juin 2024, et sa lecture est estimée à 7 minutes.

Dans le cadre de la création de son gouvernement « d’union nationale », l’eurodéputé a déclaré que celui-ci serait inclusif. Il a précisé qu’il comportera des membres du Rassemblement national et d’autres partis politiques. Eric Ciotti, le dirigeant de LR qui a formé à une alliance avec le RN, aura également une place dans le gouvernement. Dans une interview accordée à La Voix du Nord, Marine Le Pen a même suggéré que des figures de la gauche pourraient être incluses dans l’exécutif. Selon elle, certains dirigeants de la gauche suivent les mêmes voies que leurs électeurs.

Concernant l’immigration, le président du parti d’extrême droite projette de prioriser la fin du droit du sol, une réduction significative de l’immigration, un renforcement des conditions d’obtention de l’aide sociale pour les étrangers et l’élimination des étrangers en situation irrégulière, des criminels et des islamistes étrangers. Il envisage également que le RN déclenchera un référendum en 2027 pour solidifier la diminution de l’immigration.

Plusieurs militants de gauche ont signalé samedi des attaques attribuées à des individus d’extrême droite. Une plainte a même été déposée en Gironde, selon les candidats du Nouveau Front populaire (NFP) dans des annonces publiées. Ces incidents surviennent à une semaine des élections législatives.

Selon une plainte qui a été déposée samedi et que l’Agence France-Presse a eu l’occasion de lire, un homme distribuant des tracts pour la coalition de gauche (qui comprend les candidats du PCF, LFI, PS et EELV) a affirmé avoir été frappé à la bouche par un individu se déclarant supporter de [Jordan] Bardella, la veille au soir à Bordeaux. La victime prétend également que son agresseur a menacé « on va vous écraser ».

Céline Papin, qui porte les couleurs écologistes dans cette première circonscription de la Gironde et qui a été en couple avec la victime, a condamné ce qu’elle considère comme une escalade de la violence en raison de la montée du Rassemblement National, samedi sur X et plus tard devant l’AFP.

De plus, la députée écologiste Sabrina Sebahi, élue des Hauts-de-Seine, a soutenu dans une déclaration que des « militants » du Rassemblement National ont « insulté et menacé une militante du Nouveau Front populaire, âgée » à Nanterre le samedi, laissant entendre qu’une plainte sera déposée.

A Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, Joao Martins Pereira, le candidat socialiste du NFP, a relayé sur X puis dans une déclaration les informations d’une « agression violente » perpétrée par « des hommes d’extrême droite, tout de noir vêtus » sur des militants lors d’un marché. Il mentionne notamment qu’une jeune femme a été frappée après avoir fait « un doigt d’honneur » et se trouve « légèrement blessée ».

Selon Raphaëlle Rémy-Leleu, une élue écologiste parisienne, elle a été témoin d’insultes racistes envers Pouria Amirshahi, un candidat pour lequel elle diffusait des brochures. Ces observations ont eu lieu lors d’une récente distribution de tracts dans le 3e arrondissement de Paris. Elle a également noté une augmentation du racisme et de l’extrémisme de droite.

De plus, il y a ceux qui sont nostalgiques du régime de Vichy, qui s’opposent à l’avortement, qui font des déclarations antisémites ou racistes et qui adhèrent aux théories du complot. Le Rassemblement National et ses partenaires ont choisi de nombreux candidats qui portent ces croyances. Pour ces personnes, leur conviction est plus radicale que celle de Jordan Bardella, le président du parti, dans de nombreux dossiers importants.

« La montée de l’antisémitisme devient un thème central de la campagne électorale pour les élections législatives, ce qui démontre la dégradation des valeurs politiques », selon l’éditorial du journal Le Monde. Ils ont ajouté que l’antisémitisme est à la fois un symptôme de la crise sociale et politique et un outil destructif tragique.

Finalement, une question a été posée concernant la dissolution de l’Assemblée nationale : le président actuel, Emmanuel Macron, ne peut dissoudre une nouvelle fois l’Assemblée nationale avant un an. Toutefois, il y a une question : si Emmanuel Macron devait démissionner, le nouveau président élu pourrait-il dissoudre l’Assemblée nationale avant la fin de ce délai d’un an ? Cette question a été posée par Olivier.

Certaines personnes nous ont posé une question intriguante qui relève du pur imaginaire politique. L’explication de la Constitution à ce sujet n’est pas claire, mais une interprétation de son article 12, qui concerne la dissolution de l’Assemblée nationale, peut nous aider. Celui-ci stipule qu’après des élections générales suite à une dissolution, une autre dissolution ne peut pas être effectuée pendant l’année qui suit ces élections. Il semble donc que la réponse à votre question soit négative, une autre dissolution serait inconstitutionnelle jusqu’en juillet 2025, indépendamment du président en exercice.

Jean-Luc Mélenchon insiste sur le fait qu’il est toujours en lice pour devenir Premier ministre et nie toute accusation d’antisémitisme. Le fondateur de La France Insoumise a réaffirmé samedi qu’il pourrait tout à fait être le Premier ministre si le Nouveau Front Populaire (NFP) remporte les élections. « Cela pourrait-il être vous ? », a demandé Aurélie Casse, la journaliste qui l’interviewait sur le plateau de C l’hebdo sur France 5. « Absolument », a répondu Jean-Luc Mélenchon, malgré l’opposition de certaines personnalités du NFP à son arrivée à Matignon, comme Raphaël Glucksmann, Valérie Rabault et Aurélien Rousseau.

« Je ne me disqualifie pas et je ne m’impose pas », a-t-il déclaré, se demandant pourquoi il faisait l’objet d’une telle animosité. L’ancien député des Bouches-du-Rhône a également réagi aux dernières données du sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro, selon lesquelles 79% des Français le considèrent comme un « obstacle » pour la coalition de gauche.

« Déshonoré en permanence, je constate qu’il serait miraculeux d’obtenir une bon image de moi-même, » a déclaré Jean-Luc Mélenchon en faisant une comparaison de lui-même avec Léon Blum. Blum, a été violemment attaqué par des royalistes en février 1936. Cependant, Natacha Polony, la journaliste qui l’interviewait, a trouvé cette comparaison « excessive ». A cela, Mélenchon retorque:  » Votre comportement est irresponsable, madame. C’est ma vie dont il est question ici. »

Il a aussi affirmé que ses collègues du parti sont plus préparés à être au pouvoir que Léon Blum ne l’était lors de la victoire du Front populaire aux élections législatives en 1936. Mélenchon a dit, « Léon Blum avait une vision très abstraite du pouvoir. Il était pour la dictature du prolétariat, ce qui n’est pas mon cas. »

Face aux accusations persistantes d’antisémitisme qui planent sur son parti, Mélenchon a de nouveau répliqué avec véhémence, se sentant piégé : « Ce n’est pas une interview, c’est un procès, » a-t-il estimé. « Je suis étranger au racisme et à l’antisémitisme. Ces insinuations doivent cesser. Tout cela n’est qu’une excuse pour étiqueter La France insoumise comme une organisation antisémite, afin de promouvoir le vote du Rassemblement national, » a-t-il ajouté.

Ce texte a été publié le 20 juin 2024 à 06h00.

Pour aller plus loin : Un lecteur nommé Catherine a demandé :  » Bonjour, pouvez-vous fournir un lien pour le programme complet du Front populaire ? Merci. »

En mettant les programmes de tous les grands partis à votre disposition via un lien de comparaison, nous espérons améliorer votre expérience de l’élection. Nous avons examiné les positions des quatre principales formations politiques en compétition – le Nouveau Front Populaire, Ensemble, Les Républicains et le Rassemblement National – sur quatorze sujets en nous basant sur les programmes publiés, en contactant les partis et en faisant une synthèse des discours récents de leurs dirigeants. Vous êtes libre de naviguer à travers notre résumé par sujet ou par parti (l’ordre d’affichage est aléatoire). Bonne lecture !

Les manifestations anti-extrême droite se multiplient à Nantes et Strasbourg

A Nantes, une mobilisation contre l’extrême droite a rassemblé plusieurs milliers d’individus cet après-midi, avec une forte présence policière pour superviser le défilé, selon des reportages de l’Agence France-Presse. La préfecture de la Loire-Atlantique indique que l’affluence a culminé à « 4 000 personnes au plus fort du rassemblement ».

Le défilé, partant du château des ducs de Bretagne et passant devant la préfecture, a vu les manifestants brandir des pancartes portant des slogans originaux, tels que « Au vert et contre les réactionnaires » ou « L’été sera chaud sans les fachos ». En tête du cortège, on comptait principalement des femmes portant des banderoles et des messages féministes.

Une fois arrivé sur le cours Franklin-Roosevelt, l’une des principales voies du centre-ville nantais, le cortège s’est divisé en deux, avec une faction vêtue de noir et masquée se séparant de la marche principale qui retournait à son lieu de départ. Selon les journalistes de l’AFP sur place, le déroulement s’est fait sans incident.

Une manifestation similaire était prévue à Strasbourg, dans le Bas-Rhin, cet après-midi.

18:15 Pour en savoir plus

Selon l’essayiste David Djaïz et l’économiste Xavier Jaravel, le système électoral bonapartiste des élections législatives en France est désormais insoutenable. Ils affirment que le paysage politique français n’est plus dominé par deux grands partis et avancent dans une tribune au Monde que la France est l’unique nation de l’Union européenne à avoir un processus législatif complètement uninominal et majoritaire. Djaïz et Jaravel suggèrent que le vote proportionnel pourrait offrir aux électeurs l’opportunité de voter en fonction de leurs croyances et adhésions personnelles plutôt que par prévention guidée par la peur. Cela pourrait également favoriser l’apparition d’une culture de compromis entre les partis.

La proportionnelle, en France, s’applique strictement aux élections européennes et sénatoriales, dans les départements élisant trois sénateurs ou plus. Ce mode de scrutin a été utilisé pour les élections législatives de 1986, instauré en 1985, avant que le scrutin majoritaire ne soit réinstauré par une loi en juillet de la même année.

Depuis le 9 juin, le président Emmanuel Macron ne cesse de justifier sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale. Contradictoirement, bien que Macron insiste sur le fait que cette décision n’est pas unilatérale, ses partisans et alliés, même les plus fidèles, lui reprochent une démarche égoïste, imprudente et potentiellement dangereuse.

Depuis qu’elle a pris la tête du Front national en 2011, Marine Le Pen n’a cessé d’affirmer qu’elle ne faisait aucune distinction entre les citoyens français. « J’ai maintes fois déclaré, très explicitement, que nous défendons tous les français, indépendamment de la façon dont ils ont acquis leur nationalité », avait-elle insisté en janvier. Cependant, malgré son appel au « calme » et son engagement envers l’égalité, la candidate à la présidentielle pour la troisième fois et certains membres de son parti identifient clairement différentes classes de Français, en fonction de leurs « origines » supposées ou de leur double nationalité.

Bonjour, quel est le délai maximum pour qu’un président nomme un premier ministre ?
Je vous remercie pour vos diffusions en direct.
Dans de nombreux pays d’Europe, il faut parfois des mois pour former des coalitions (Pays-Bas, Belgique…) si aucun des groupes politiques n’obtient une majorité absolue. La constitution fixe-t-elle un délai maximum ? Le gouvernement serait-il restreint à une gestion quotidienne ?
Max
Bonjour,
La Constitution ne mentionne pas de délai maximal. Selon l’article 8, « Le président de la République nomme le premier ministre. Il révoque son mandat lors de la démission de ce dernier. Le président nomme également les autres membres du gouvernement sur proposition du premier ministre, et met fin à leurs fonctions. »

D’après la tradition, le lendemain des élections législatives, le premier ministre offre sa démission, peu importe les résultats obtenus. Cependant, dans une situation où la majorité n’est pas clairement définie, Emmanuel Macron a la possibilité de refuser cette démission et de garder Gabriel Attal dans ses fonctions. Il pourrait même choisir de le réinstaller immédiatement, notamment pour gérer les affaires courantes comme les Jeux olympiques qui commencent le 26 juillet. Le risque que le gouvernement soit renversé par une motion de censure sera aussi un paramètre dans sa décision, car bien qu’il n’y ait pas de majorité claire à l’Assemblée, cela ne signifie pas qu’il ne pourrait pas y avoir une majorité absolue occasionnelle pour adopter une telle motion.
Si Emmanuel Macron accepte la démission du Premier ministre, il n’y a en théorie pas de date limite pour nommer un successeur. Il a aussi la possibilité d’attendre l’entrée des députés à l’Assemblée le 18 juillet, et de les laisser choisir un nom par un vote, comme l’a proposé Olivier Faure, le secrétaire du Parti socialiste.
De plus, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a informé l’Agence France-Presse hier qu’il démissionnerait de son poste si le RN ou LFI remportaient les élections. « Si nous perdons au niveau national, nous n’avons plus de légitimité », « Je ne travaillerai pas avec M. Bardella ou M. Mélenchon », a-t-il affirmé, « même pour quelques semaines de plus ».
15:42 Vos questions
Quelqu’un parle-t-il de la 6ème République pendant cette campagne?
Bonjour, Cerise.

Même s’il n’a pas fait l’objet de débats publics, le programme du Nouveau Front populaire inclut bien le sujet. Il propose entre autres « l’élimination de la monarchie présidentielle dans les institutions », « l’introduction de la représentation proportionnelle », « l’annulation de l’article 49.3 » et « la transition vers une 6ème République par le biais d’une Assemblée constituante de citoyens élus ».

15:27 Vos interrogations
Les députés vont revenir à l’Assemblée le 18 juillet
François demande : combien de temps après le 7 juillet une motion de censure peut-elle être votée?
Bonjour François,
Pour qu’une motion de censure soit déposée, deux éléments sont requis : des députés élus et un gouvernement à critiquer. Il est probable qu’Emmanuel Macron désignera rapidement un premier ministre suite au second tour, le 7 juillet, et qu’un gouvernement sera formé immédiatement. Cependant, la Constitution n’impose pas de calendrier et le président pourrait également attendre que les députés soient installés à l’Assemblée.
En ce qui concerne les députés, l’ouverture de la XVIIe législature, qui sera élue après les prochaines élections législatives, a déjà été programmée. La première séance publique est prévue pour le jeudi 18 juillet, et l’élection du président de l’Assemblée nationale aura lieu l’après-midi. Théoriquement, si un premier ministre a bien été désigné à cette date, une motion de censure pourrait être signée dès le jeudi soir ou le vendredi et soumise au vote le lundi suivant (un délai de quarante-huit heures entre le dépôt et le vote est imposé par la Constitution).

14:54
François Hollande, candidat en Corrèze, renoue avec la campagne électorale et assure qu’il n’a « absolument rien à reprocher ».

François Hollande, ancien président, est de retour dans le brouhaha des campagnes électorales. Le week-end dernier, il a sillonné les rues de Tulle et d’Ussel, en Corrèze, saluant les passants, posant pour les photos souvenir et partageant un verre. Hollande brigue un mandat aux élections législatives à venir sous la houlette du Nouveau Front Populaire (NFP), position qu’il a déjà occupée de 1988 à 1993 puis de 1997 à 2012 avant d’accéder à la présidence. Quatre autres figures politiques, toutes candidates en 2022, l’opposent, dont Francis Dubois (Les Républicains), à la tête sortante.

Son remplaçant, Philippe Brugère, le maire de Meymac, commente sur l’enthousiasme qu’il suscite : « Il a déjà été à la tête de l’État – que pourrait-il y avoir de mieux ? Mais les gens lui réservent un accueil chaleureux, il est le roi des selfies. On sent une sympathie ».

Cependant, son concurrent principal, Dubois, soutenu par les macronistes, fait référence à la divergence idéologique apparente entre Hollande et ses complices, en particulier les « insoumis ». Il reproche à Hollande, un social-démocrate, de s’allier avec Mélenchon, qui, selon lui, prône le chaos, la révolution et l’obscurité. Pour Dubois, c’est exactement ce que les électeurs détestent chez un homme politique.

Dans une conversation avec l’Agence France-Presse (AFP), François Hollande a exprimé qu’il était conscient des critiques concernant son alliance avec le NFP. Durant son mandat, ce groupe comptait de nombreux politiciens qui étaient contre sa gestion du pouvoir. À cette époque, ils étaient surnommés « frondeurs ». Hollande a assuré qu’il cherchait à promouvoir l’unité, mais sans causer de confusion.

Il a exprimé que Jean-Luc Mélenchon devrait rester discret car son hostilité notoire génère des tensions. Le silence ou le retrait de Mélenchon serait probablement souhaité par de nombreux candidats, y compris du parti La France Insoumise.

Interrogé sur un possible désir de revanche contre Emmanuel Macron, qui était son secrétaire général adjoint pendant son mandat à l’Elysée (2012-2014) puis ministre de l’économie (2014-2016), Hollande a nié une telle intention. Il a cité Edouard Philippe, en disant que « le macronisme est terminé ». Pour lui, toute hostilité est passée et inutile.

Le socialiste, critiquant son successeur pour avoir dégradé la perspective publique et les parties politiques, a assuré qu’il n’avait aucune ambition cachée. Pour lui, il n’y a aucune raison pour qu’il redevienne député puisqu’il a déjà occupé le poste de président. Cependant, s’il était élu, il a admis qu’il ne serait pas un député ordinaire.

À Lyon, le Conseil Représentatif des Institutions Juives (CRIF) d’Auvergne-Rhône-Alpes a pris la décision de tenir une séance de dialogue avec les candidats régionaux pour les élections législatives, tout en écartant les délégués de l’extrême droite et de l’ensemble de la gauche. Cet échange, prévu le dimanche 23 juin dans le 6e arrondissement de Lyon, a pour objectif de mettre en place une conversation entre les responsables d’associations juives et les candidats, selon une déclaration de presse du CRIF, qui exclut expressément les groupes RN et NFP. Ce dernier représente la gauche unie sous l’égide du Nouveau Front populaire. Les invités incluent uniquement les délégués de droite et ceux du parti présidentiel en place.

Environ vingt responsables d’associations ont été invités pour soumettre leurs interrogations aux candidats, dans un contexte d’inquiétude grandissante suite à une augmentation significative d’actes antisémites. La Tribune de Lyon rapporte la déclaration de la branche régionale du CRIF, qui explique leur exclusion du parti la France Insoumise par son « discours répété à tendance antisémite ». Un commentaire de l’équipe d’un candidat du Nouveau Front populaire, relayé par l’hebdomadaire, exprime leur incompréhension face à l’exclusion de la gauche, en dépit de l’opposition ferme et attendue du CRIF à l’encontre de l’extrême droite; une position d’autant plus compréhensible à Lyon, ville au passé chargé de collaboration et de révisionnisme.
Richard Schittly (correspondant à Lyon)
14:09
« Nous en avons assez de ces condamnations »: Manon Aubry réfute les allégations d’antisémitisme dirigées contre certains membres de son parti.

Lors d’une apparition sur BFM-TV, Manon Aubry, la députée européenne du parti La France insoumise (LFI), a exprimé son épuisement après trois mois de campagne intense pour les élections européennes. Elle était frustrée par les incessantes accusations, mentionnant qu’elle en avait assez. Elle a répondu aux allégations d’antisémitisme portées contre certaines personnes de son parti.

Madame Aubry souligne qu’il y a déjà assez d’antisémites dans le pays pour qu’on n’en invente pas là où il n’en existe pas. Elle déclare que ceux qui perpétuent l’idéologie nazie sont le Rassemblement national (RN). Selon elle, il y a une utilisation répréhensible de l’antisémitisme avec une curieuse insistance sur l’histoire des membres du RN, qui ont été les seuls condamnés pour des actes d’antisémitisme et de racisme.

Ces allégations ont été particulièrement fréquentes pendant la campagne pour les élections européennes, où LFI s’est concentré majoritairement sur la situation à Gaza. Cela fait suite à leur hésitation à qualifier les attaques du Hamas le 7 octobre 2023 de « terroristes ». Un blog post rédigé par Jean-Luc Mélenchon début juin suggérait que les agissements antisémites en France étaient minimes, ce qui a provoqué de nouvelles critiques.

Ce texte a été publié le 5 janvier 2024 à 15h30, avec une durée de lecture de 9 minutes.

À 12h46, Edouard Philippe a indiqué vouloir une majorité « plus large et plus stable », soulignant la contribution d’Emmanuel Macron à l’atmosphère d’inquiétude actuelle.

Lors d’une conférence de presse tenue à Pont-à-Marcq (Nord), où il était en visite samedi, Edouard Philippe a une fois de plus affirmé qu’Emmanuel Macron avait « mis fin à la majorité présidentielle » en dissolvant l’Assemblée nationale. « Elle n’est plus présente, elle n’existe plus, c’est lui qui l’a dissoute », a déclaré à nouveau le président d’Horizons, dont le parti a réparti les nominations partout en France dans le contexte de pourparlers au sein de la majorité sortante avec le Mouvement démocrate (MoDem), l’Union des démocrates et indépendants (UDI) et Renaissance.

Il a exprimé le souhait d’en créer une nouvelle « plus vaste, plus stable, plus robuste ». M. Philippe a exhorté à l’union de nouvelles « forces politiques, qui avaient choisi de ne pas entrer [dans la majorité présidentielle] mais qui croiraient maintenant que, compte tenu de la situation du pays, nous devons collaborer ensemble ». L’ancien premier ministre n’a pas ménagé le président. Interrogé sur la responsabilité de M. Macron dans le climat d’angoisse en France, M. Philippe a répondu : « C’est lui qui a annoncé la dissolution, donc bien sûr, toute réaction à la dissolution peut lui être attribuée. C’est le président de la République qui a souverainement décidé de mettre fin à cette majorité, c’est un fait indéniable».

« Je tiens à dire aux Français qu’ils ne sont pas contraints de choisir entre LFI [La France Insoumise] et ses alliés, et le RN et ses adhérents », a-t-il aussi déclaré, se positionnant comme une alternative avec des candidats d’un « grand bloc central ». M. Philippe refuse de s’« enfermer dans ce scénario de deux extrêmes qui écrasent tout », estimant que « c’est préjudiciable pour le débat public et le pays ».

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