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Plan énergie-climat français: objectifs renouvelables insuffisants

Malgré une situation politique incertaine à Paris, la France clarifie ses grandes lignes politiques sur l’énergie et le climat à Bruxelles. Contre toute attente, une version modifiée du Programme National Intégré Energie-Climat (Pniec) de la France a été présentée à la Commission européenne le mercredi 10 juillet. Cela fait de la France l’un des six pays sur vingt-sept à avoir respecté, avec peu d’exceptions, la date limite imposée par la commission européenne pour soumettre leurs plans d’action pour atteindre les objectifs définis par l’Union pour la prochaine décennie.

Le document, qui fait plus de 300 pages, se fonde sur les travaux commencés en 2021 pour revoir l’Engagement de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), la Stratégie Nationale à Faible Carbone (SNDC) et le Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC). Bien que ces textes essentiels auraient dû être adoptés déjà, leur finalisation a été constamment reportée. Cependant, le Pniec « confirme notre trajectoire et montre notre engagement à respecter le Pacte vert », selon Antoine Pellion, le secrétaire général de la planification écologique. Il assure que l’instabilité politique actuelle ne change rien car le document « ne crée pas d’irréversibilité ».

Le plan présenté à Bruxelles officialise alors des directions partiellement connues. Il réaffirme l’objectif de réduire la part du gaz et du pétrole dans le mix énergétique de 60 % actuellement à 42 % en 2030 et 29 % en 2035, et prône une diminution de la consommation finale de 30 % (par rapport à 2012) d’ici la fin de la décennie.

En ce qui concerne les énergies renouvelables (telles que l’éolien, le solaire, la chaleur et le froid renouvelables, et l’hydroélectricité), la France maintient les objectifs de développement spécifiés dans la version préliminaire du Pniec, soumise en 2023. Cependant, elle persiste à ne pas fixer un objectif numérique, en pourcentage, de la part des renouvelables dans la consommation finale, contrairement à une directive européenne. À la place, la capitale française privilégie un objectif d’« énergie décarbonée » (58% de sa consommation finale en 2030, contre 43% actuellement), qui autorise l’inclusion du nucléaire. « Notre objectif a toujours été d’agir sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et non en fonction de la provenance des électrons », avance-t-on au ministère délégué à l’industrie et à l’énergie.
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