Découvrez notre récapitulatif de la situation d’hier.
Le conflit entre Israël et le Hamas a entraîné la mort de 38 345 personnes à Gaza, principalement des civils, selon un récent rapport publié le jeudi 11 juillet par le ministère de la santé du Hamas. Côté israélien, 1 195 personnes, en majorité des civils, ont perdu la vie lors de l’assaut du Hamas le 7 octobre 2023, selon un bilan de l’Agence France-Presse (AFP) basé sur des sources israéliennes officielles. L’armée israélienne a également signalé le décès de 680 de ses soldats.
La défense civile palestinienne a rapporté la découverte de soixante cadavres à Chadjaya. Une soixantaine de corps ont été retrouvés parmi les ruines des bâtiments à Chadjaya, un secteur à l’est de la ville de Gaza, dans le nord de l’enclave, a annoncé jeudi la défense civile palestinienne. La veille, l’armée israélienne avait déclaré avoir terminé ses opérations entamées le 27 juin dans ce secteur qui a été le théâtre d’âpres combats depuis cette date. Selon elle, en l’espace de deux semaines, de nombreux « terroristes » ont été neutralisés et huit tunnels détruits. Cette attaque a forcé des dizaines de milliers de personnes à se déplacer pour trouver refuge.
« Quand les forces d’occupation israéliennes se sont retirées du quartier de Chadjaya (…) environ soixante martyrs ont été retrouvés dans les décombres », a déclaré Mahmoud Basal, porte-parole de la défense civile, dans une déclaration. Il a ajouté que 85% des immeubles du quartier sont désormais inhabitables, décrivant la zone comme un « désastre ».
La bataille continue sans relâche à Gaza alors que les discussions pour un cessez-le-feu se déroulent au Qatar. Les violents affrontements ont persisté jeudi dans la bande de Gaza. L’armée israélienne a confirmé la continuation de son opération dans le centre de Gaza (Nord) contre des militants « intégrés dans le quartier général de l’UNRWA », l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens. Des confrontations étaient aussi présentes à Tal Al-Hawa, dans le sud de la ville. En outre, l’armée israélienne a continué ses opérations dans la région de Rafah (sud), à la frontière avec l’Égypte, revendiquant avoir tué Hassan Abou Kouik, un des principaux responsables de la sécurité interne du Hamas.
Entre-temps, à la suite de plusieurs mois de tentatives diplomatiques infructueuses, de nouvelles pourparlers ont lieu au Qatar (médiateur avec les États-Unis et l’Égypte) pour essayer d’aboutir à un cessez-le-feu et à la libération des otages kidnappés lors de l’attaque du 7 octobre 2023.
Jeudi, le Premier Ministre Israélien, Benyamin Nétanyahou, a insisté pour que la zone frontalière de Gaza avec l’Égypte reste sous le contrôle d’Israël dans le but de bloquer la « contrebande d’armes » en direction du Hamas. Cette condition de maintien du « corridor de Philadelphie et du point de passage de Rafah » est l’un des « principes » établis par l’État hébreu dans le cadre des négociations en vue d’un accord, selon M. Netanyahou, tandis que le Hamas demande que cette zone soit évacuée par l’armée israélienne.
Le G7 a condamné la légalisation par Israël de cinq colonies en Cisjordanie occupée.
Les ministres des affaires étrangères du G7 incluant la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, le Canada et le Japon, ont émis un communiqué dans lequel ils expriment leur condamnation de la décision du gouvernement israélien de légaliser cinq postes avancés de colonies et de s’emparer de 1270 hectares de terres en Cisjordanie occupée. Ils ont également souligné que cette décision marque la plus grande saisie de terres depuis les accords d’Oslo en 1993. En outre, ils ont déclaré que cette colonisation est en violation du droit international.
Les colonies, qui sont illégalement construites sans l’approbation d’Israël, ont établi leur emprise sur la Cisjordanie depuis 1967. Ces terrains abritent presque un demi-million d’Israéliens au milieu de trois millions de Palestiniens.
En réaction à cela, les Etats-Unis ont imposé des sanctions sur trois individus et cinq entités d’Israël pour leur implication dans des actes de violence contre les civils en Cisjordanie. Washington a spécifiquement ciblé Lehava, une organisation d’extrême droite accusée d’être derrière de multiples attaques contre les Palestiniens. De plus, quatre autres colonies sont désormais sous sanctions pour leur utilisation comme bases d’opérations violentes visant à déplacer les Palestiniens.
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