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« Hausse des loyers Crous: impact significatif »

Au début de l’année 2024, l’annonce d’une augmentation des loyers des résidences gérées par les Crous (Centres Régionaux des Œuvres Scolaires et Universitaires) avait indigné les associations étudiantes. Dès la prochaine rentrée, les étudiants verront leurs loyers augmenter de 3,5%. Selon Bénédicte Durand, présidente du Centre National des Œuvres Universitaires et Scolaires (Cnous), cette hausse se traduira par une augmentation de 2 à 6 euros par mois et par étudiant, après déduction de l’APL (Aides Personnalisées au Logement). Pour l’Union Étudiante, cette décision est inacceptable et conduira les étudiants à renoncer encore plus à leurs repas.

Depuis 2020, les loyers avaient été gelés, suite à une décision prise peu de temps après qu’un étudiant de 22 ans ait tenté de s’immoler par le feu devant sa résidence Crous à Lyon pour dénoncer la précarité étudiante. Quatre ans plus tard, malgré les crises sanitaires et inflationnistes, le Cnous argue que ce gel a déséquilibré le modèle économique du réseau, malgré une compensation financière de l’État de 40 millions d’euros. D’après le Cnous, cette augmentation servira à lutter contre la crise du logement, à maintenir des loyers à tarif social et à garantir des logements décents et de qualité aux étudiants.

L’Union étudiante s’insurge contre ce qu’elle considère comme une dépérioration constante des conditions de vie des étudiants depuis 2017. Elle affirme qu’il est inadmissible que les étudiants soient de plus en plus contraints de puiser dans leurs maigres ressources financières pour survivre. Cette situation est exacerbée par l’augmentation de leurs budgets, selon l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). Selon une étude récente de l’UNEF, le coût de la vie étudiante a augmenté de 6,47% pour l’année académique en cours, publiée en août 2023.

Cependant, le Cnous n’est pas d’accord et reste ferme. Il justifie que la décision de geler était une mesure d’urgence et qu’il est maintenant impératif de la reconsidérer. Il précise que l’augmentation de 3,5% correspond à l’application de l’indice de révision des loyers, publié trimestriellement par l’Insee.

Selon la « circulaire de gestion locative 2024 » du Cnous, l’ajustement des loyers se fait au 1er septembre de chaque année en fonction de l’évolution de l’indice de référence des loyers du deuxième trimestre de l’année précédente. Cette hausse a été plafonnée à 3,5%, une mesure mise en place par la loi d’août 2022 sur le pouvoir d’achat, connue sous le nom de « bouclier loyer ».

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